Nous vivons, au plan religieux, une époque de méfiance et d’ignorance. Méconnue, caricaturée, détestée par ceux qui, d’ailleurs, ne savent rien d’elle, l’Église fait peur et suscite d’étranges fantasmes. Le succès du Da Vinci Code et autres romans de Dan Brown s’explique ainsi.

En titrant les deux ouvrages qu’il a consacrés à l’histoire moderne de la papauté, de Pie IX à Benoît XVI, Les secrets du Vatican et Les derniers secrets du Vatican, Bernard Lecomte, chroniqueur religieux, joue avec les idées reçues. Pour mieux les dissiper.

À travers une trentaine de dossiers réputés brûlants, qu’ils touchent à la politique, au dogme, aux finances, aux questions internationales, aux scandales, au sexe, et même au crime, tous en leur temps montés en épingle par les ennemis du catholicisme, Lecomte retrace cent cinquante ans d’histoire vaticane, brosse les portraits contrastés de souverains pontifes confrontés aux pièges d’un monde en plein changement, explique, démythifie. Avec clarté, bon sens, honnêteté et efficacité, même s’il s’aligne, souvent, sur la vision progressiste et se montre sévère avec les tenants de la Tradition. Au final, cependant, il donne un bon travail de vulgarisation, à conseiller d’abord à ceux qui connaissent peu ou mal les affaires évoquées.

Les secrets du Vatican, de Bernard Lecomte, Perrin Tempus, deux volumes sous coffret de 365 pages chaque ; 19,50 €.