Civilisation

Contre l’Église
L’Église a une mission de vérité à remplir, comme le rappelait Benoît XVI.
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« Il faut affirmer qu’avec l’invention de la société technologique [la société bourgeoise] s’est montrée capable de résoudre le problème, en rejetant à la fois le communisme, au nom de la démocratie, et la pensée religieuse, au nom de la modernité. »
Joël Hautebert entreprend de décrire, avec une grande rigueur intellectuelle, ce qui a ruiné notre civilisation. Non pas tant pour le déplorer mais comme une introduction à un « manuel de combat » pour refonder la civilisation. C’est d’ailleurs tout l’objectif de la collection « Critères » qu’il dirige chez Hora Decima : des essais courts et percutants, intellectuels mais accessibles, pour exercer le jugement et discerner les bons combats – et surtout éviter les mauvais, comme celui de vouloir ressusciter la société moderne comme antidote à la postmodernité : « le volontarisme, qu’il s’exprime sous une forme collective, celle de la démocratie rousseauiste, ou sous la forme purement individualiste de la société des droits constitue le fondement commun de thèses qui en apparence s’excluent réciproquement. » Ce qui est en jeu, c’est l’effacement de l’homme lui-même (l’auteur propose, p. 41, une relecture particulièrement suggestive de la Genèse mise en regard avec les différents types de déconstruction), qui commence par un brouillage sémantique constant : « toutes les idéologies agencent les faits et les idées avec une indéniable logique intellectuelle, mais à partir de prémisses erronées qui éloignent progressivement l’idée de la réalité. » Tout naturellement, l’auteur préconise de redéfinir les termes du débat c’est-à-dire de revenir aux choses, « qui parlent d’elles-mêmes » : à la cohérence, ici expliquée, de la déconstruction doit correspondre la cohérence de la reconstruction, fondée sur un ordre naturel qui ne doit rien à la modernité.