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Lawrence d’Arabie

D’Eric Bouvron et Benjamin Panamaria. Avec Kevin Garnichat, Alexandre Blazay, Mathias Chebel…

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Lawrence d’Arabie

Après l’immense succès des Cavaliers de Kessel, Eric Bouvron, écrivain, comédien, metteur en scène, nous propose cette complexe partition de Lawrence d’Arabie subtilement déclinée qu’il orchestre magistralement, accompagné de trois musiciens et neuf comédiens, tous remarquables, donnant chair et amplitude à leur interprétation, entre mystère et grâce, rigueur et inspiration.

1916. Alors que la Première Guerre mondiale fait rage, l’avenir de tout le Moyen-Orient se joue dans le désert d’Arabie contrôlé par l’Empire Ottoman, allié de l’Allemagne. Le lieutenant britannique T.E Lawrence, agent de renseignement et fin diplomate, reçoit l’ordre de soutenir les Arabes dans leur lutte contre les Turcs. Arabophile, Lawrence, loyal envers son pays, affichait le même sentiment à l’égard des élites arabes qu’il rassure sur l’engagement des Britanniques à créer une nation arabe unie et indépendante. Mais à l’issue de cette guerre, il se rend compte des limites de son influence et comprend qu’il n’a été qu’un pion, trahi par la duplicité des politiques dont l’accord secret Sykes-Picot partageait entre la France et l’Angleterre les dépouilles futures de l’Empire ottoman. L’inventivité de la mise en scène conjuguée à la poésie et la majesté de la chorégraphie emporte le spectateur dans un voyage théâtral qui le mènera du quartier général britannique au palais du chérif Hussein, roi du Hedjaz qui déclencha la révolte, ou à la tente de Fayçal ben Hussein, fils du chérif que Lawrence accompagnera dans la périlleuse traversée du désert du Nefoud avant la prise d’Aqaba. Lumières, costumes et musiques contribuent à créer différentes atmosphères pour nous plonger au cœur de cette fascinante aventure. Adapter à la scène la vie de Thomas Edouard Lawrence, immortalisé à l’écran depuis 1961, était un défi audacieux que relève avec panache le texte d’Eric Bouvron et Benjamin Panamaria, extrêmement évocateur, qui « oblige le spectateur à être créatif de cet espace ».

Théâtre du Gymnase Marie Bell – 38 Boulevard Bonne nouvelle, 75010 Paris.

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