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L’Avare

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L’Avare

Nous connaissons tous l’histoire maintes fois jouée de ce grigou inflexible et égoïste, tyrannisant ses enfants, qui vend sa fille Elise à un autre vieillard et se destine Marianne, la fiancée de son propre fils. N’est-ce pas là un drame ? Lecteurs nous en pleurerions, pour en rire il faut devenir spectateurs, car ce sont les failles d’Harpagon qui le rendent comique. Avare volé, méfiant trahi et amoureux déçu sans compter les innombrables quiproquos qui démontrent la difficile voire impossible communication. Emmanuel Dechartre, attendrissant et fascinant Harpagon, exprime avec sagacité la passion dévorante de ce vieil homme pour l’argent qui réduit ses proches au mensonge et à la ruse. La Flèche, le valet de Cléante, souhaiterait en découdre avec cet homme qui « de tous les humains est le moins humain » et Maître Jacques, à la fois cuisinier et cocher, est las de « préparer des repas avec rien ». Mais l’argent au cœur de l’intrigue est un besoin obsessionnel pour tous, pour Cléante afin d’épouser Mariane, et pour Frosine l’entremetteuse ; n’est-ce pas le moteur de chaque marchandage ? En se tenant à la hauteur du maître, la mise en scène de Frédérique Lazarini offre une partition de choix à d’éblouissants comédiens. Un vrai moment de bonheur théâtral.

L’Avare de Molière. Théâtre Artistic Athevain, 45 bis rue Richard Lenoir, 75011 Paris. Réservation : 01 43 56 38 32

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