Recevez la lettre mensuelle de Politique Magazine

Fermer
Facebook Twitter Youtube

Article consultable sur https://politiquemagazine.fr

L’Affaire d’Algérie n’est pas finie

Notre ami René Irolla, pied-noir retiré en Corse depuis l’indépendance de l’Algérie, témoigne sur ses vieux jours de ce que fut réellement l’Algérie française. Il publie un échange de lettres avec son frère aîné qui, lui, prit le parti opposé.

Facebook Twitter Email Imprimer

L’Affaire d’Algérie n’est pas finie

Et cette correspondance qui s’étend sur une année de 2016 à 2017 récapitule en quelque sorte toutes les discussions qui à la fois lient et séparent les deux frères sur tous les sujets qu’ils abordent : les événements d’Algérie, l’histoire même de l’Algérie et, par-delà, l’histoire de France, De Gaulle, Pétain, la République, la monarchie, les Rois : tout. L’auteur fut professeur d’histoire et il connaît son histoire parfaitement.

Et cette correspondance, interrompue par la mort de son frère, est suivie d’un exposé simple et méthodique de toutes les graves conséquences, y compris maintenant existentielles, que l’abandon de l’Algérie française a entraînées et entraînent encore aujourd’hui pour la France et les Français. Certains commencent, peut-être, à se rendre compte de leur gravité, mais malheureusement sous un mauvais jour et sans avoir l’éclairage de l’explication historique et surtout politique.

Ce livre est rempli de souvenirs émouvants, certains terriblement émouvants : oui, il y avait, au-delà des communautés existantes, une communauté de vie dans l’Algérie française qui a été systématiquement détruite par la cruauté du FLN et la sottise non moins cruelle de la République, incapable de résoudre un tel problème, sinon par le bradage qui s’acheva en massacres épouvantables, dont ceux des harkis, le crime des crimes. Et, pourtant, d’autres solutions humaines, politiques, étaient possibles. Le prix à payer pour l’Algérie est effroyable : elle ne s’en relève pas. Eh bien, la France pareillement… Et ce n’est pas fini. Ah, si les Français savaient…

 

René Irolla, La mort de l’Algérie française a-t-elle sonné le glas pour la France ? Les Éditions du Panthéon ; 264 p. ; 23,60€

Facebook Twitter Email Imprimer

Abonnez-vous Abonnement Faire un don

Articles liés

Civilisation

En pleine littérature

En pleine littérature

Par Michel Bouvier

Ou en pleine déconfiture ? Il est vrai que la littérature se porte mal, mais plutôt moins mal que l’homme, qui la produit, lequel chemine inéluctablement en étourdi vers la mort. La saison est mauvaise. Mais c’est justement dans ce sale temps-là que vient Noël, avec son étoile, et ses lumignons, avec son Enfançon royal, reçu dans une mangeoire comme une nourriture attendue. Fermons les volets, allumons le feu, et fêtons ces mystères, dont celui de l’écriture, de toutes ces écritures qui sont les petits de l’Écriture Sainte. « Laissez venir à moi les petits enfants. » Qu’ils viennent donc, les petits écrivains, qu’ils sortent de leurs boîtes de papier, qu’ils entonnent leurs chants de gloire.

Civilisation

La déspiritualisation du Verbe ou la littérature comme astre mort

La déspiritualisation du Verbe ou la littérature comme astre mort

Par Louis Soubiale

Excepté le petit monde consanguin de la germanopratinité littéraire parisienne, nul ou presque ne peut ignorer le blog Stalker (sous-titré éloquemment « Dissection du cadavre de la littérature ») fondé et animé par Juan Asensio, critique atrabilaire bernanosien (il tient Monsieur Ouine, qu’il a lu maintes fois, pour son livre de chevet) faisant pleuvoir ses méphistophéliques philippiques bloyennes sur les écrivassiers contemporains ayant la fatuité de concevoir leur incontinente production excrémentielle annuelle comme de la littérature.