Le sous-sol est réservé aux œuvres provenant des différentes provinces de l’Inde : vallée du Gange, Gujarat, Orissa, Tamil Nadu. Elles sont présentées dans une longue galerie où le visiteur a l’impression d’approcher les lieux saints, avec des explications sur les divinités, la mythologie et l’iconographie. Le Tibet est fortement représenté avec ses thangka, lamas, divinités guerrières et gardiens célestes. Les bronzes représentent en alternance des mahasiddha (des sages tantriques) ou des bouddhas paisibles, objets rituels du bouddhisme lamaïque. Pour la Chine, les jades sont à l’honneur, depuis les préhistoriques représentant des animaux stylisés, dragon ou chimère, jusqu’aux plus récents, de la période Ming. Le Népal se découvre avec de nombreux de bronzes dorés et objets rituels, et des sculptures sur bois, vestiges de temples, répliques de pagodes et d’instruments de musique. On pourra aussi contempler une collection d’armes de l’âge de bronze datant du IIIe et IIe millénaire avant Jésus-Christ et de nombreuses représentations de Bouddha et des bouddhas au cours des différentes époques. L’axe principal de ces expositions réside dans le syncrétisme et les panthéons de ces différentes religions : les textes bouddhiques ont été réécrits par les taoïstes et le confucianisme a également influencé ces formes dérivées du bouddhisme.

Musée des cultures asiatiques à Biarritz

On doit la création de ce musée à Michel Postel et Xintian Zhu. Ils ont imaginé une muséographie remarquable : foin de ces salles obscures où l’on trébuche à chaque marche, de ces éclairages de boîtes de nuit, de ces minuscules cartels illisibles et pédants ! Ici, tout est lumineux, sans lumières artificielles, avec des objets présentés sobrement sur des étagères vertueuses et respectueuses qui mettent en valeur l’objet représenté. Chaque vitrine nous renvoie à un atelier ou bureau situé en parallèle, muni d’une documentation qui nous permet de situer l’époque, le thème et l’historique des objets exposés. Ainsi ne sommes-nous pas des consommateurs de culture étatique mais des invités dans l’atelier de l’archéologue.

« Le musée est le lieu du seul monde qui échappe à la mort » André Malraux souligne la démarche du visiteur quand il se rend dans un musée : tâcher de deviner cette éternité, se l’approprier. Le musée est donc le lieu où la compréhension universelle s’élabore et trace les relations entre les différentes cultures et religions. On s’interroge sur certains mythes et épopées qui parfois se retrouvent ou se croisent sur la grande passerelle des mondes. Les péripéties des dieux de l’Inde se relient parfois aux récits de la Bible : l’image de la déesse sacrée n’est-elle pas la prémonition de l’immaculée Conception ? Qu’a trouvé saint Thomas durant son évangélisation au-delà de l’Euphrate ? Après la mort du Roi de Taxila, chassé par l’invasion des Yue-Tche (Yuezhi), arriva-t-il à Cranganore, au Kerala ?

Musée Asiatica, Biarritz, 1, rue Guy Petit.

Ouvert du lundi au samedi de 10h à 17h sans interruption.

Contacts : 05 59 22 78 78

Mail : contact@musee-asiatica.co