Civilisation
Vauban pour toujours
1692, le duc de Savoie franchit le col de Vars, emporte Embrun, puis Gap. Louis XIV demande à Vauban de fortifier le Queyras.
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Même si une vieille tradition anticléricale, déjà perceptible à la fin de l’Antiquité chrétienne et toujours ravivée au cours des siècles, a présenté les moines comme des paresseux vivant du travail des laïcs et s’engraissant dans de riches abbayes, même si la publicité, depuis ses débuts, a renchéri, vendant force victuailles en utilisant l’image familière de moinillons replets et rubiconds, force est d’admettre que, sauf dérives condamnables et condamnées, la réalité quotidienne de la vie monastique était autrement plus austère. En particulier s’agissant de nourriture.
Au point que certains diététiciens et médecins, après avoir redécouvert les mérites des conseils de sainte Hildegarde de Bingen, se sont avisés que le régime monastique, très voisin du fameux régime crétois ou méditerranéen, possédait des vertus insoupçonnées. Voilà ce que veut démontrer ce petit livre, aux ambitions incontestablement sympathiques.
C’est pourquoi on lui pardonnera certains à peu-près historiques agaçants et quelques ignorances concernant la vie monastique. On sera davantage déçu par l’indigence du carnet de recettes empruntées à un religieux belge du Moyen Age, une dizaine seulement, pour certaines incompatibles avec le régime non carné qui était la règle dans la majorité des monastères. Quant au carnet d’adresses de spécialités monastiques, modernes cette fois, il est malheureusement très lacunaire et ne propose certes pas une vue exhaustive des nourritures terrestres fabriquées par moines et moniales en France. Avoir omis d’indiquer les adresses des monastères et les heures d’ouverture des boutiques est déplorable.