Civilisation
De nouveaux types de dictature qui attestent le retour de la prévalence de la Realpolitik
Le caractère révolu des dictatures fascistes et communistes.
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Mise en scène de Bruno Banon. De et avec Sandra Fabbri
Issue d’un milieu atypique entre une mère inadaptée et un père alcoolique dépressif, Lily doit se construire seule. Pour toute compagnie, elle s’invente un petit animal, Carcasse. Puisque tout est gris, ne lui reste plus que la fantaisie et le rêve dans lesquels elle s’engouffre. Entre deux mondes elle veut avancer et grandir, elle veut être normale. « Normale » un mot qui interroge plus qu’il instruit car c’est ce qui ne sort pas de l’ordinaire, est-ce toujours confortable d’être normale ? « Si tu essaies toujours d’être normal nous dit la poétesse Maya Angelou, tu ne sauras jamais à quel point tu pourrais être exceptionnel ». A partir de quoi mesure – t-on la normalité ? C’est le cœur du spectacle. L’émerveillement de Lyly pour les lucioles, transmis par sa mère ont un rôle capitale parce qu’elles brillent de tous leurs feux la nuit, c’est pourquoi Lily éteint les lumières pour mieux les voir comme pour être guider, trouver un chemin. Sandra Fabbri portée par la mise en scène de Bruno Banon, très habitée par son rôle traite de solitude, de transmission et de quête d’identité, mais si l’humour et l’émotion sont au rendez-vous, la poésie l’est moins, rompue, parfois, par l’excès d’un langage que l’on reçoit comme un uppercut, seul point faible. Nous souhaitons à cette représentation de trouver son public et la voie du succès.