Civilisation
Vauban pour toujours
1692, le duc de Savoie franchit le col de Vars, emporte Embrun, puis Gap. Louis XIV demande à Vauban de fortifier le Queyras.
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Dans notre vieille civilisation, la guerre en tant qu’évènement et en tant que phénomène a toujours été une source de récits épiques, d’exaltation héroïque, et aussi de déploration, qui ont inspiré les poètes, les tragédiens, les historiens et les philosophes.
Jean-François Chemin nous propose dans cet ouvrage, avec des auteurs comme Tite-Live, César, Cicéron, Tertullien, Origène, saint Augustin, d’examiner comment nos lointains prédécesseurs pensaient la guerre, et comment ils s’efforçaient de la justifier.
L’histoire romaine est une suite presque ininterrompue de guerres ; guerres défensives, guerres de conquête, guerres civiles, la panoplie est complète. Le fait religieux, si étroitement lié à la vie de la cité antique ne pouvait rester étranger à l’action guerrière. Le sort des armes, qui pouvait paraître si cruellement incertain, et mettre en danger l’existence même de la cité, a été associé de tous temps et dans toutes les civilisations, au forces surnaturelles ; par des rites propitiatoires de type magique ou chamanique, des interrogations de présages ou d’oracles du dieu tutélaire, le chef, le roi ou le prêtre cherchait à s’engager sur une voie « divinement favorable ». D’où le concept de « guerre juste » développé par les Romains tout au long de leur histoire. La christianisation de l’Empire n’a pas modifié fondamentalement la démarche, le Dieu des Armées remplaçant avantageusement Jupiter, Janus, et la Fortune au Pont Milvius et plus tard à la Rivière Froide !
Le personnage central de Bellum iustum est Rome, avec sa prodigieuse fortune, ses innombrables faits d’armes victorieux, ses revers surmontés aussi, qui étonnaient les Romains eux-mêmes, tout en les confirmant dans leur foi en leur destin hégémonique universel.