Civilisation
Vauban pour toujours
1692, le duc de Savoie franchit le col de Vars, emporte Embrun, puis Gap. Louis XIV demande à Vauban de fortifier le Queyras.
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1898 : photographe amateur proche de la cour d’Italie, le chevalier Pia se voit chargé, avant ce qui devrait être une relégation définitive en quelque placard de sacristie, de prendre des clichés, les premiers, de la relique vénérée à Turin comme le linceul du Christ, drap maculé de taches susceptibles d’être du sang, donnant l’image floue et bizarre d’une silhouette humaine.
Pour Secondo Pia, le choc sera immense lorsque, au développement, il comprendra qu’il a sous les yeux les positifs d’un cliché dont le Suaire, contre toute possibilité, se révèle être le négatif. Incroyable révélation qui inaugure la seconde vie de la relique, propulsée au rang de témoin de l’historicité du Christ, de la réalité de la Passion et de la Résurrection dans une société déchristianisée mais capable de déchiffrer l’extraordinaire message inscrit depuis deux mille ans sur les fibres du lin. Signe de contradiction sans précédent qu’il faut impérativement nier pour ne pas fléchir le genou et adorer.
Parmi l’abondante littérature consacrée au Saint Suaire, destinée à réfuter les conclusions précipitées et aberrantes des chercheurs qui en firent un faux médiéval, sans expliquer comment, il faut signaler cette plaquette d’accès aisé qui constitue la meilleure introduction à la question pour ceux qui n’y connaissent rien. Ce Guide du Linceul de Turin, de l’association Montre-nous Ton Visage qui s’est fixée pour but de faire connaître la relique, est destiné au pèlerin qui y trouvera dates essentielles, explications sur la formation de l’image, méditation de la Passion à travers la terrible lecture médicale du cliché, et invitation à comprendre jusqu’où alla l’amour de Dieu envers l’homme.