Les Brunet sont une belle famille catholique comme il en reste quelques-unes : un couple aimant, huit enfants, des grands-parents, oncles, tantes, cousins, et beaucoup d’amour pour aider à supporter petits tracas et gros problèmes du quotidien. Gros problèmes soudain bien relativisés quand, le 24 janvier 2012, l’on diagnostique une leucémie particulièrement agressive chez François, le quatrième de la fratrie, âgé de dix-sept ans. D’emblée, le pronostic médical est mauvais, les chances du garçon de s’en sortir très faibles.
Pourtant, les Brunet vont se battre, soutenus par leur amour mutuel, et une foi que rien n’entame, même si la souffrance, l’angoisse, la peur, le chagrin s’enracinent désormais dans la ronde des jours.
Élève infirmière, Agathe, la sœur aînée, sait que, sauf miracle, François va mourir, mais, ce miracle, elle veut y croire.
Pourtant, quand il devient évident qu’en dépit de tous les traitements, toutes les prières, la maladie aura très vite le dernier mot, ce n’est pas la colère ni le désespoir qui l’emportent et la montée vers Dieu du jeune homme se fera dans une atmosphère de grâce assez remarquable, nourrie des plus beaux textes de la mystique catholique.
Agathe Brunet raconte simplement, sans se complaire dans le drame, l’épreuve traversée par les siens, la longue et cruelle agonie de son frère, l’abandon total de tous à cette volonté divine qui les dépasse mais dont nul ne doute qu’elle concourt à leur bien surnaturel.
Ce témoignage, leçon de courage, et d’espérance, dans notre époque qui souffre d’une peur aiguë de la maladie, de la souffrance et de la mort, paraîtra dur à beaucoup, mais il rappellera aux plus jeunes où sont les vraies valeurs et l’importance de croire.

Agathe Brunet : Guéris vite ou va au Ciel ! Le Cerf ; 138 p ; 14 €