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Dissolution de la société

Naguère encore nous croyions qu’on pouvait discuter de tout sauf de certaines règles si évidemment universelles, si communément partagées, qu’elles étaient naturellement admises comme cadre de réflexion : le mariage traditionnel, par exemple.

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Dissolution de la société

Mais un tel présupposé nie la liberté humaine, faite d’autonomie ; une liberté si exaltée que l’individu a pris le pas sur le commun, au point que la société elle-même n’a plus rien de naturel, qu’elle ne peut être que le fruit de consentements individuels, chacun arrivant avec « ses droits », fruits de son rapport à soi seul, sans que jamais le droit « de tous » puisse exister par lui-même. En fait, nier la nature devient un préalable à l’exercice sacré de la liberté, et dans cette négation, en premier lieu, l’inclination naturelle à s’associer, qui ne peut plus être qu’un choix individuel, réfléchi et révocable. Pierre Manent éclaire avec bonheur cette question de la loi naturelle et des droits humains, désormais opposés jusqu’à la négation de la première. On en sait les conséquences, et d’abord l’impossibilité d’une vraie politique au service du bien commun.

 

Pierre Manent, Pourquoi la loi naturelle ? Boleine, 2024, 60 p., 9 €

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