Civilisation
Vauban pour toujours
1692, le duc de Savoie franchit le col de Vars, emporte Embrun, puis Gap. Louis XIV demande à Vauban de fortifier le Queyras.
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Laure Grenadier, rédactrice du magazine Plaisirs de table, veut consacrer un numéro aux spécialités et aux chefs du Pays d’Auge. Programme sympathique dont Paco, son photographe, se réjouit. Jusqu’à l’instant où, sur le point de savourer les dernières spécialités du Bocage Gourmet, ils voient les clients s’effondrer, pris de convulsions, le nez dans leurs assiettes … Empoisonnement foudroyant.
Qui a versé du cyanure dans la crème, ingrédient principal de la mythique sauce normande de l’établissement ? Ce jour-là, déjeunaient de concert, en cette veille du 70e anniversaire du Débarquement, élus locaux et délégation allemande. A-t-on voulu nuire à la réconciliation et aux intérêts européens ? Les politiciens augerons, pas aussi blancs que leurs fleurs de pommier, avaient-ils des ennemis ? À moins qu’un concurrent ait voulu ruiner le restaurant ?
Laure se retrouve, une fois encore, au cœur d’une enquête policière, face à un gendarme sans pitié mais pas sans bon sens. Dans le Calvados, sous la douceur champêtre, se cachent haines et intérêts divergents : investisseurs qataris et bétonneurs du bord de mer, habitués des promesses électorales non tenues et défenseurs des traditions se livrent une guerre totale.
Fidèles à la ligne qui présidait déjà à la série Le sang de la vigne, Noël Balen et sa nouvelle complice cherchent moins à bâtir une intrigue policière cohérente qu’à entraîner le lecteur dans une ballade gourmande : pommeau, cidre, camembert, livarot et caramels d’Isigny sont les vrais protagonistes de ce petit roman sans prétention qui se laisse lire, et fait souvent saliver.
La crème était presque parfaite, de Noël Balen et Vanessa Barrot, Fayard,185 p., 15 euros.