25 février 1848 : Lamartine sauve le drapeau tricolore (Paris – Hôtel de ville). Louis-Philippe 1er, Roi des Français pendant plus de 17 ans abdique la veille devant l’insurrection parisienne. Le lendemain la foule brandissant des drapeaux rouges devant l’Hôtel de ville demande le remplacement du drapeau tricolore (officialisé par Louis-Philippe en 1830). Lamartine, ministre des Affaires étrangères du tout jeune gouvernement provisoire sort de l’Hôtel de ville et s’avance devant la foule en prononçant l’un de ses discours les plus percutant : « Si vous m’enlevez le drapeau tricolore, […] vous m’enlèverez la moitié de la force extérieure de la France ! Car l’Europe ne connait que le drapeau de ses défaites et de nos victoires dans le drapeau de la République et de l’Empire. En voyant le drapeau rouge, elle ne croira voir que le drapeau d’un parti ! C’est le drapeau de la France, c’est le drapeau de nos armées victorieuses ; c’est le drapeau de nos triomphes qu’il faut relever devant l’Europe. La France et le drapeau tricolore c’est une même pensée, un même prestige, une même terreur, au besoin, pour nos ennemis ! Songez combien de sang il vous faudrait pour faire la renommée d’un autre drapeau ! Citoyens pour ma part, le drapeau rouge, je ne l’adopterai jamais, et je vais vous dire pourquoi je m’y oppose de toute la force de mon patriotisme : c’est que le drapeau tricolore a fait le tour du monde avec la République et l’Empire, avec vos libertés et vos gloires, et que le drapeau rouge n’a fait que le tour du Champ de Mars, traîné dans le sang du peuple. »
25 février 1916 : les Allemands prennent le fort de Douaumont. Sans réel effort, l’armée du Kronprinz prend le fort qui n’est quasiment pas occupé par les Français. Pris et repris dans le cadre de la bataille de Verdun, il constitue à la fois un enjeu tactique et un symbole dont on estime qu’il a coûté environ 100 000 morts.