17 mars : Saint Patrick (patron de l’Irlande). Une brigade irlandaise est constituée en 1690 à la demande de Louis XIV à partir de réfugiés de l’armée du roi Jacques II, dernier roi catholique d’Angleterre (défaite de la Boyne et prise de Limerick) et compte 6 000 hommes en 1698. Composée d’un régiment de cavalerie et de 5 régiments d’infanterie, elle se distingue à la bataille de Fontenoy (1745) ce qui lui vaut estime et récompenses de la part du roi Louis XV. Ces soldats irlandais, surnommés Wild geese (Oies sauvages), entendent poursuivre la lutte pour la cause irlandaise et constituent pour le Roi de France un apport militaire non négligeable. La brigade est dissoute à la Révolution. Napoléon 1er récrée en 1803 une Légion Irlandaise qui est licenciée lors de la Seconde Restauration. Le 87ème (dissous) et 92ème régiment d’infanterie sont issus respectivement des régiments irlandais de l’armée royale de Dillon et de Walsh.
17 mars 1677 : prise de Valenciennes. Durant la guerre de Hollande, Louis XIV en personne, secondé par plusieurs maréchaux et Vauban (alors lieutenant-général) fait le siège de Valenciennes, garnison appartenant au Saint Empire. Le roi conseillé par Vauban décide d’attaquer de jour contrairement aux habitudes de l’époque afin de surprendre l’ennemi. La ville est prise de manière fulgurante (30 minutes) par mousquetaires et grenadiers qui, constatant la surprise et la fuite de l’ennemi, exploitent leur avantage jusqu’à reddition. (cf. Image).
17 mars 1769 : arrivée de Bougainville (Saint Malo). Louis de Bougainville boucle son tour du monde avec la frégate Boudeuse et la flûte Etoile après deux ans et quatre mois de navigation consacrée principalement à l’exploration scientifique. Capitaine d’infanterie, colonel des Dragons et capitaine de vaisseaux , Bougainville finit « officier général de terre et de mer, le premier circumnavigateur français ».
17 mars 1916 : Guillaume Apollinaire est blessé à la tête.
17 mars 1945 : le pont de Remagen s’effondre (Allemagne). Les ponts sur le Rhin sont tous détruits sauf le pont Ludendorff à Remagen pour d’obscures raisons administratives. Découvrant cette aubaine, les Américains qui viennent de remporter la bataille des Ardennes, se ruent le 7 mars sur Remagen. En moins de 30 minutes, la section du lieutenant Timmerman prend le pont que le petit détachement allemand n’est pas parvenu à faire sauter à cause de l’explosif médiocre utilisé. Le général Eisenhower modifie ses plans d’invasion de l’Allemagne pour profiter du passage et fait franchir 8 000 hommes immédiatement. Les Allemands tentent dans les jours qui suivent de détruire l’ouvrage avec les nageurs de combat de Skorzeny puis des attaques de V2 mais échouent. Cependant, le pont s’écroule 10 jours après sa conquête, ébranlé par les combats et l’onde de choc créée par l’explosion d’un V2. Une compagnie de sapeurs américains qui travaille au durcissement de l’ouvrage est durement frappée par l’accident : l’équivalent d’une section périt dans le Rhin.
17 mars 1954 : révélation sur les travaux atomiques français. René Pleven, ministre de la Défense nationale et des forces armées annonce lors d’un débat budgétaire que le CEA est en mesure à court terme de fabriquer des bombes nucléaires et de se lancer dans la motorisation nucléaire de navires. En 1960, premier essai nucléaire, Gerboise bleue. En 1971, lancement du Redoutable, premier SNLE français.