Civilisation
Vauban pour toujours
1692, le duc de Savoie franchit le col de Vars, emporte Embrun, puis Gap. Louis XIV demande à Vauban de fortifier le Queyras.
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Né à Quimper en 1834, Jean-Marie Deguignet appartient à un milieu d’artisans très pauvres. Las de voir leurs enfants mourir de misère en ville les uns après les autres, ses parents décident d’aller vivre à la campagne, dans l’idée que l’air y est meilleur et que l’on n’y meurt pas de faim.
Cependant, les temps sont durs et, très vite, Jean-Marie doit se faire « chercheur de pain », autrement dit mendiant afin d’aider les siens à survivre. Un accident, en ouvrant à l’improviste son intelligence, l’arrachera, à force de lectures et de réflexion, à sa condition.
Les Mémoires d’un paysan bas-breton, que Deguignet publia au début du 20e siècle, sont en réalité un pamphlet anarchiste et anticlérical, décidé à peindre la Bretagne de son enfance et sa jeunesse sous l’aspect d’une terre arriérée, misérable, superstitieuse, cruelle et violente, où le catholicisme omniprésent sert à cacher un paganisme invincible et des mœurs légères dont les recteurs s’accommodent.
Tenir le livre pour un témoignage véridique serait donc erroné, en raison des partis pris politiques de leur auteur.
Ce qui était vrai du texte d’origine l’est fatalement de son adaptation en bande dessinée qui en accentue l’aspect caricatural et les aspects obscènes. On se gardera de vouloir à toute force y voir un document historique ou sociologique et seule une frange de la Bretagne très ancrée à gauche prétendra se retrouver dans ce portrait charge au dessin trop souvent sans charme.