Civilisation
De nouveaux types de dictature qui attestent le retour de la prévalence de la Realpolitik
Le caractère révolu des dictatures fascistes et communistes.
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Les éditions Flammarion poursuivent leur publication de jeux éducatifs permettant aux enfants une découverte de l’histoire de l’art et des grands musées français. Après Orsay et Guimet l’an dernier, voici, tous deux conçus par Laetitia Iturralde, un jeu de mémorisation et un jeu des Sept familles consacrés aux trésors du Louvre.
À boire et à manger au Musée du Louvre propose les détails, en général inaperçus, d’œuvres ayant pour thèmes festins et nourriture. C’est une débauche de somptueuses natures mortes aux fruits gorgés de sucs, aux légumes brillants, aux poissons tout juste sortis de l’eau, d’allégories d’Arcimboldo, de repas de fêtes, mais aussi de chiens et chats tapis dans un coin, prêts à saisir au bond un morceau friand. Même les bons connaisseurs de ces tableaux, pas toujours célèbres d’ailleurs, s’étonneront d’y découvrir ce qui n’avait jamais retenu leur attention. Un livret d’accompagnement permet d’avoir une vue d’ensemble de l’œuvre et un bref commentaire.
Quant au jeu, qui consiste à repérer deux pièces identiques et cachées, dissimulées au hasard, il n’est pas aussi facile qu’il y paraît. Il réclame attention et mémoire visuelle infaillible. Il distraira à tout âge.
Tout le monde sait jouer aux Sept Familles et ce, en principe, bien avant d’avoir sept ans, comme le recommande une notice qui prend manifestement en compte l’abêtissement croissant et calculé des enfants. Celles du Musée du Louvre sont affublées de noms aux allures de canulars qui agaceront peut-être : Bordunil pour l’art égyptien, Tindalbâtre pour la sculpture antique, Rondebosse pour la statuaire médiévale, Sfumato pour la peinture italienne, Perpalnor pour la flamande, etc.
On sourit, ou pas. Plus surprenant est le parti pris de mélanger dans la même « famille » œuvres et artistes d’époques très diverses dont les points de convergences paraissent parfois superficiels. Quant au livret d’accompagnement, il se revendique à mi-chemin « entre le haïku et la blague carambar », mais celle-ci l’emporte incontestablement sur celui-là.