Bien qu’avancé, le pontificat du pape François a encore de quoi surprendre. Mais il est déjà suffisamment rempli pour qu’un essai de rétrospective soit possible.

L’évolution de la situation politique française est très préoccupante. Mais est-ce conjoncturel, ou le signe d’une décomposition  profonde ?

La question de ce qui reste et de ce que peut devenir la souveraineté française est plus que jamais pertinente.

Il n’y a ni peuple ni nation européenne. Ça n’empêche l’Union européenne de se rêver en fédération, quitte à se passer de l’assentiment des peuples. À force de centralisme autoritaire, de supranationalisme majoritaire, de catastrophisme opportun et d’élargissement forcené, l’Union est en passe de devenir un empire – mais demeurera un vassal américain.

L’actualité a tendance à brouiller les esprits, surtout quand les dirigeants eux-mêmes suscitent l’agitation pour empêcher la réflexion. Mais regardons la vérité en face : la France se meurt. Des pans entiers de l’économie croulent, les finances sont exsangues, la population vieillit… Et Jupiter organise ces enfers.

Les natalités occidentales s’effondrent quand la natalité africaine explose. Mais pourquoi notre natalité est-elle sinistrée ? Au-delà de la crise économique, au-delà de l’absence cruelle d’une politique nataliste, c’est la perte de confiance qui est à la racine de ce mal.

L’Union européenne, mutant politique inquiétant, impose des règles indiscutables, transforme ses organes judiciaires en instrument de coercition, multiplie les “autorités” indépendantes : elle affirme la démocratie sans plus la respecter.

Ce texte a soulevé dans l’Église un tollé. En soi, c’est très nouveau. Mais la problématique sous-jacente n’est pas une nouveauté totale, tant s’en faut. Elle conduit à s’interroger sur l’exercice même du magistère après l’expérience étrange de ce pontificat.

La dévalorisation des métiers féminins et la non-valorisation du travail domestique et même de la procréation sont un désastre. Elles appellent un complet renouvellement de la conception de la famille.

La dévalorisation des métiers féminins et la non-valorisation du travail domestique et même de la procréation sont un désastre. Elles appellent un complet renouvellement de la conception de la famille.

François réunit, dans son discours et ses actes, l’éloge du dialogue et la volonté d’imposer ses solutions. Qu’il s’agisse de gouverner l’Église ou de sauver la planète, deux missions qui lui paraissent aussi légitimes l’une que l’autre, le pape est surtout en faveur d’un gouvernement central et omnipotent sans intermédiaires.

Macron, qui se prend à lui seul pour l’ensemble de ses ministres, ne dispose plus à l’Assemblée du parti qui lui permettait en plus d’être lui-même un acteur législatif. N’arbitrant plus rien, il en est réduit à cohabiter avec lui-même, prisonnier d’un régime qu’il a contribué à délégitimer.