Le “plan Trump” pour la Palestine, auquel l’Europe semble s’être ralliée, a une vision trop simple et à trop court terme de la situation et des acteurs – dont il ignore d’ailleurs une partie non négligeable : la Russie et la Turquie, et leurs propres jeux.

Plus aucune guerre ne se joue à deux. Dans un monde multipolaire, où même la paix est une manière de continuer la guerre, le vainqueur est celui qui sait prendre en compte les objectifs des autres parties.

Le Brexit remet l’Angleterre devant le choix de ses partenaires. L’Union européenne, qu’elle a tenu à bout de gaffe, la laissera-t-elle devenir à ses portes une place forte de la mondialisation ? Mais qui peut être un allié, pour la vieille Albion qui a largué ses amarres sans être assuré du port ?

Si l’Église évolue sur la question du nucléaire, c’est que le monde lui-même a évolué. Dans les faits, les armes nucléaires prolifèrent. Quelle position la France peut-elle adopter, compte tenu de ses moyens ?

Les péripéties balkaniques soulignent d’abord à quel point l’idéologie humanitaire et l’influence américaine empêchent l’Union européenne de songer à des solutions pragmatiques.

La France doit tirer les bonnes leçons du rejet de Sylvie Goulard : c’est toute la gouvernance de l’Union européenne qui peut et doit être repensée pour éviter notre mise à l’écart.

La France et ses partenaires européens gagneraient à clarifier leurs positions géopolitiques, et surtout à se comprendre mutuellement : l’Afrique est un enjeu essentiel pour tous, la relation avec les États-Unis aussi. Paraître prétendre à un quelconque leadership ne fait qu’ajouter à la confusion.

La mondialisation est en panne : le “reste du monde” refuse l’occidentalisation libérale de la planète. L’Union européenne sera-t-elle capable de renoncer à son idéologie post-nationale ?

A en croire une certaine presse française, l’affaire serait dans le sac : l’Europe macronienne aurait de beaux jours devant elle. La réalité est différente.

Géopoplitique. La France sait mener des opérations militaires extérieures. Mais sait-elle tenir compte des réalités politiques, ethniques, religieuses et culturelles des pays où elle intervient ? Faute d’un pilotage politique, on risque de moins préparer la paix que de dresser les peuples contre nous.

ETATS-UNIS. Il ne faut jamais trop s’étonner de la politique des États-Unis. Les dernières décisions s’inscrivent dans des constantes qui ne sont pas près de disparaître.

Allemagne. La politique allemande évolue, en particulier sa politique extérieure et commerciale, en fonction des intérêts allemands. La France aurait tout intérêt à le comprendre.