Civilisation
Vauban pour toujours
1692, le duc de Savoie franchit le col de Vars, emporte Embrun, puis Gap. Louis XIV demande à Vauban de fortifier le Queyras.
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Le Catoblépas, « celui qui regarde vers le bas », est un animal mythique, sorte de buffle monstrueux et apathique d’une incommensurable sottise, jailli de l’imagination de Flaubert dans sa Tentation de Saint Antoine. Pour le Père Thomas, jésuite, la bête démoniaque, si sotte qu’elle se dévore les pattes sans s’en apercevoir, est une remarquable incarnation de l’esprit du monde tel qu’il est aujourd’hui. Sous ses apparences bonaces, le catoblépas moderne a tout envahi : la politique, les médias, la société, et même l’Église depuis qu’Elle a cru bon de s’ouvrir au monde … A son exemple, nos contemporains, grassement installés dans la prairie des avantages matériels, ont cessé de lever la tête pour regarder vers le Ciel ou se retourner vers leur passé. Ainsi sont-ils devenus ces êtres errants, déracinés, ingrats et désespérés, en rupture avec tout ce qui, de toute éternité, a fondé la grandeur humaine, traînant une vie désolante et sans but. Rares sont ceux qui échappent encore à son emprise.
C’est à ceux-là que le Père Thomas s’adresse. Après un constat impitoyable sur l’état de la société actuelle, il propose quelques remèdes à opposer au monstre, d’abord pour se garantir de son influence, puis pour tenter d’en libérer les autres avant de reconstruire la société chrétienne.
Le Père Thomas, professeur de philosophie, vole haut mais sait cependant rester accessible à un public normalement cultivé, du moins selon les normes anciennes. S’il ne s’illusionne pas sur la gravité des dégâts, dans le monde et dans les âmes, il sait aussi rappeler que les idoles mondaines ont des pieds d’argile et que rien, Dieu aidant, n’est désespéré.
D’ailleurs, comme me le disait mon père lorsque j’étais enfant, le Catoblépas est par nature voué à disparaître puisque, après s’être mangé les pattes, il finit, dans son insondable bêtise, par se dévorer lui-même de bas en haut …