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Livres. La ferme aux maléfices

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Livres. La ferme aux maléfices

Pour Géraldine Siccardi, modeste employée d’une agence de voyages dans le Vieux Nice, la vie semble tourner au conte de fée quand elle apprend qu’une lointaine parente lui a légué un mas et ses terres en Haute Provence. Cet héritage inattendu tombe à pic : la jeune femme attend son premier enfant et, depuis longtemps déjà, Jean-Louis, son mari cuisinier, rêvait de pouvoir ouvrir son propre restaurant. Tous leurs espoirs vont donc se concrétiser.

Le notaire n’a omis qu’un détail : la ferme des Courlis, sur le plateau de Valensole, dont Géraldine vient d’hériter, fut le théâtre, en 1928, du massacre d’un couple de métayers, de ses enfants et de son domestique par deux rôdeurs. Depuis ce quintuple meurtre atroce, la maison abandonnée passe pour maudite.

Est-ce la raison, quoiqu’elle ne sache rien de cette histoire, pour laquelle Géraldine se sent si oppressée entre ces murs ? Est-ce la cause des échecs qui s’accumulent, et de la mésentente grandissante des deux époux ?

L’arrivée de Max, jeune cuisinier guyanais prodigieusement doué qui, en quelques semaines, transforme le restaurant en difficulté en table haut de gamme, loin de ramener la quiétude, exaspère les troubles, les malaises, les angoisses.

D’où sort cet étrange métis aux mystérieux pouvoirs de guérisseur ? Comment  a-t-il échoué dans ce trou ? Quelle fascination malsaine exerce-t-il sur Jean-Louis ? Et pourquoi s’intéresse-t-il tant à l’enfant que Géraldine attend ? Persuadée qu’elle devrait fuir le plus loin possible de la demeure hantée, la jeune femme en reste pourtant littéralement captive tandis que se rapproche, fatidique, l’anniversaire du crime …

Édouard Brasey a énormément de métier et il connaît à la perfection les ficelles du légendaire, du mystérieux, de la peur qui monte.

Partant d’un fait divers authentique, il tisse une histoire de malédiction, de hantise, de vengeance et de possession, contrée seulement par la foi catholique de l’héroïne, d’une diabolique efficacité. Insomnie garantie.

Édouard Brasey : La ferme aux maléfices, Éditions de Borée ; 490 p ; 20 €

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