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Livre. La mort d’Hitler dans les dossiers secrets du KGB

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Livre. La mort d’Hitler dans les dossiers secrets du KGB

Le 30 avril 1945, Hitler et son épouse, Eva Braun, se suicident dans le bunker de la chancellerie berlinoise. Conformément aux derniers ordres du Führer, qui refusait de tomber, mort ou vif, au pouvoir des Russes, leurs dépouilles sont aussitôt brûlées.

Dans les jours qui suivront la reddition allemande, apporter la preuve tangible du décès de Hitler devient quasi obsessionnel : les Alliés veulent avoir la certitude qu’ils n’ont pas été victimes d’une intoxication de la propagande nazie et que le dictateur n’a pas réussi à fuir Berlin. Retrouver son cadavre est la priorité de tous les services de renseignements présents en Allemagne.

Si les Russes, qui contrôlent Berlin, ont bien, comme ils l’affirmeront plus tard, découvert le cadavre de Hitler, partiellement incinéré, pourquoi n’en ont-ils pas aussitôt fait état ?

Soixante-douze ans après la capitulation du Reich, personne ne croit plus à l’hypothétique survie du Führer et les historiens ont dit tout ou presque des derniers jours du dictateur et de ses proches. En cela, les révélations que ce livre, œuvre de deux journalistes d’investigation, apportent, se révèlent secondaires et mineures. Savoir si les prothèses dentaires et le fragment de calotte crânienne percé d’un impact de balles dissimulés dans les archives de l’ex Union Soviétique appartenaient ou non à Hitler est d’un intérêt limité, le seul scoop de l’affaire étant que les Russes aient laissé des Occidentaux procéder à des examens sur ces restes humains.

Nous sommes là dans de l’histoire spectacle, bien mise en scène par des journalistes de télévision qui savent comment s’y prendre pour faire monter les audiences de leur chaîne. Au passage, l’on en profitera pour dire tout le mal que l’on pense de Vladimir Poutine, et pour égratigner le Vatican, qui n’avait pas rompu toutes relations diplomatiques, comme s’il l’avait pu …, avec l’Allemagne nazie.

Si « la Chute » vous intéresse, il existe d’excellents ouvrages d’histoire pour vous la raconter ; celui-ci n’est que vulgarisation racoleuse profitant de l’engouement télévisé pour l’anthropologie médico-légale et ses indices macabres.

Jean-Christophe Brisard et Lana Parshina : La mort d’Hitler dans les dossiers secrets du KGB, Fayard ; 350 p ; 23 €.

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