Civilisation
Vauban pour toujours
1692, le duc de Savoie franchit le col de Vars, emporte Embrun, puis Gap. Louis XIV demande à Vauban de fortifier le Queyras.
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Il y a des amateurs de cimetières, attirés par le mystère de la mort et ses drames ; ceux qui, dans la capitale, recherchent les arbres et la verdure où ils se trouvent, serait-ce au dessus des tombes ; les nostalgiques qui veulent s’incliner sur la sépulture d’une personnalité ou recherchent une tombe historique ; les appréciateurs d’art funéraire, qui révèle parfois quelques jolies surprises ; les chercheurs d’émotions fortes, les satanistes et les superstitieux …
Au final, des milliers de gens se trouvent une raison de parcourir les allées des cimetières parisiens.
Les grandes nécropoles du Père Lachaise, cimetière de l’Est de son vrai nom, de Montmartre, de Montparnasse vinrent, au cours du XIXe siècle, remplacer les Saints Innocents, monstrueuse ville des morts aux deux millions d’habitants qui recevait les défunts de Paris depuis le Haut Moyen Age, et les petits cimetières paroissiaux.
Quelques-uns d’entre eux ont échappé à une fermeture programmée, c’est le cas de Saint-Vincent de Montmartre, Bercy ou Saint-Pierre de Charonne.
D’autres furent créés alors que de futurs quartiers parisiens, Passy, Auteuil, Vaugirard, Grenelle ou Batignolles, n’avaient pas encore été absorbés par la capitale.
Picpus, unique cimetière privé, fut installé par les familles des suppliciés sur les fosses communes où avaient été inhumés à la hâte les guillotinés de la place du trône renversé, à la fin du printemps 1794. Là reposent les carmélites martyres de Compiègne.
Il ne faut pas oublier les Catacombes, qui récupérèrent les défunts de l’Ancien Régime, et les suppliciés des fosses des Errancis à Monceau, dont Madame Elisabeth.
Jean-Pierre Hervet connaît bien son Paris sépulcral, et son lectorat, de sorte qu’il privilégie un peu trop les artistes, comédiens, défunts récents au détriment de personnalités plus anciennes. Cela n’empêche pa son petit livre joliment illustré d’être un très bon guide des cimetières parisiens, même s’il lui manque la pointe de fantastique qui donnerait le frisson aux lecteurs les plus blasés.