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Elections en Italie

Un nouveau cauchemar pour l’Europe légale

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Elections en Italie

De quoi le populisme est-il le nom ?

De l’Europe réelle assurément .Jusqu’à présent les politiques et les journalistes se rassuraient en qualifiant de populistes les votes qui s’exprimaient à l’origine minoritairement et à la marge depuis déjà 20 ans, sinon avant .Puis ce fut l’avalanche : nous eûmes les pays de l’Est, le groupe de Višegrad, l’Initiative des Trois Mers, l’Alternative fur Deuschtland en Allemagne, Geert Wilders en Hollande ,en France Le Pen et Mélenchon, le Brexit en Grande-Bretagne. Voilà donc que, de marginal, le phénomène devient général avec ce qui vient de se passer en Italie. Désormais le concept de populisme, traité comme une pathologie sociale, n’est plus opérationnel, ou du moins, comme de plus il est multiple (dédoublé en France et en Italie), il ne saurait être considéré comme le retour des populismes fascisants du passé ! Mais pas non plus comme un phénomène ordinaire amené à se résorber avec le retour de la prospérité ou par la grâce d’on ne sait quel deus ex machina qui interviendrait pour en enrayer l’irrésistible progression. Il est donc un phénomène aussi certain que nouveau. De ce néo-populisme , il faut chercher les causes avec rigueur et sans l’aveuglement contemporain de l’oligarchie au pouvoir qui persiste dans le déni, à moins que ce soit du fanatisme idéologique.

Qui s’est interrogé sur le fait que ce populisme-là est avant tout européen ? Bien sûr, on allèguera le cas de Trump ,version American dream réchauffée du populisme. Mais sa localisation géographique majoritaire sur le vieux continent devrait conduire à s’interroger sur l’Europe institutionnelle. Ce populisme tient en peu de mot : ne pas disparaître ! Telle est la volonté qui s’y exprime.

Europe zéro : le syndrome du coucou

Ne pas disparaître comme peuple : les Italiens comme les Français sentent bien ce qui leur arrive ; ils sont tels la fauvette dans le nid de laquelle le coucou a pondu, en se débarrassant des œufs et le coucou est nourri par la malheureuse ! Les oligarques non élus sont désormais sur la méthode Coué et se persuadent que ces comportements sont passagers. Le florilège des déclarations officielles est hallucinant de négationnisme et tient en peu de mots : il ne s’est rien passé !

Se parant des plus nobles causes, ils ne veulent pas voir, en France par exemple, que les associations islamo-indigénistes parviennent à recueillir de l’argent public, souvent de mèche avec des collectivités locales pour faire leur nid dans la république gangrenée jusqu’à l’os par l’immigration. En Italie la situation de la péninsule avancée en Méditerranée offre à l’immigration un premier refuge ; la crise démographique qu’elle connait, permet aux dirigeants européens de prétendre y remédier par l’immigration malgré le fossé culturel. La polygamie, les mariages blancs, les fausses déclarations de paternité, les clandestins arrêtés et jamais expulsés, la fraude sociale, les mafias africaines désormais en concurrence avec les mafias  «  indigènes », forment un tableau apocalyptique et il faudrait que les peuples européens fussent sourds et aveugles pour ne pas réagir, en dépit des interdits et des lois du corpus antiraciste.

A cela s’ajoute un credo libre-échangiste qui se paye au prix de régressions sans précédent sur le marché du  travail, les retraites, la protection sociale et un creusement toujours plus grand des inégalités. C’est donc bien l’Europe qui vient d’être battue aux élections Italiennes, mais comme l’oligarchie de la même farine n’est pas élue, elle peut se rassurer à bon compte en feignant de ne pas voir que c’est elle la grande perdante.

L’Europe est une civilisation non une nation, mais tout ce qui vient de se passer à Rome le dimanche 4 mars survient dans une histoire qui s’étend sur plus de vingt-huit siècles, depuis sa fondation en 753 av JC. L’Italie étant le second berceau de la civilisation occidentale après Athènes, l’évènement (50% des voix pour les populistes) ne peut pas manquer d’affecter tout l’espace européen. Ainsi donc l’Europe de Bruxelles est gravement mise en cause dans cette affaire de la montée du populisme : les populations voient en elle une sorte de superstructure qui va à l’encontre de l’héritage européen. Or chacun sait pourtant combien les Italiens ont plus aimé l’Europe de Bruxelles que les Français, pour une simple raison que depuis l’indépendance italienne(1871) surtout depuis 1945, l’État est demeuré faible en Italie, sans comparaison avec l’État français. C’est, peut-être, d’ailleurs, cette solidité de l’État qui fait désormais de la France une exception au sein du moment populiste. Quoi qu’il en soit, les Italiens appréciaient depuis plusieurs décennies, que des ordres et des règlementations leurs vinssent de Bruxelles tant ils savaient leur propre État incapable de faire appliquer ses lois .C’est donc à un retournement spectaculaire que nous assistons. Les attributs de la souveraineté faisant radicalement défaut tant à la pensée qu’aux institutions européennes, les Italiens subissent de plein fouet l’immigration africaine et proche-orientale sans pouvoir se défendre contre cette invasion ; ils sont empêchés de le faire non seulement par l’impuissance européenne mais plus encore par la volonté de Bruxelles qui considère cette invasion comme un bien et un progrès.

Au prétexte de la modernité une nouvelle invasion pour l’Europe

Les peuples européens ne supportent plus ni les causes ni les effets d’une prétendue modernité mondialisatrice. Les invasions au XXIeme siècle sont pour eux comparables aux grandes invasions germaniques des Veme et VIeme siècle, puis celle des Vikings au IXeme siècle, des Sarrasins, des Hongrois en Italie, puis aux assauts des Turcs et de l’islam sur le flanc sud-est du vieux continent. Au fond, si Attila, avait connu l’AME, les ligues de vertus antiracistes, l’idéologie mondialiste, les politiques multi- culturalistes – autant de colifichets de la modernité – il n’y aurait pas eu les Champs Catalauniques (451) ! Non plus que Lépante ni Vienne ! Nous sommes ici dans le débat entre l’éthique de conviction et l’éthique de responsabilité, selon Max Weber, Le Savant et le Politique. La classe politique européenne est tout entière sur une prétendue conduite de conviction, tandis que les peuples demandent à leurs dirigeants de se conformer aux sens de leur responsabilité. Bien sûr la distinction n’est pas perçue aussi nettement et abstraitement par les peuples, mais leur instinct d’animal leurs enseigne que les hommes politiques au pouvoir doivent exercer leur prérogative pour répondre à leurs responsabilités, en l’occurrence assurer la survie de leurs peuples. Survie matérielle d’abord, mais aussi sauvegarde de leur civilisation. À tout le moins qu’ils doivent pouvoir persévérer dans leur être lorsqu’ils refusent un mode de vie différent qu’on prétend leur imposer par la confrontation…  : statut de la femme, modes alimentaires et vestimentaires, exception juridique etc.

Et, pendant ce temps là, Macron…

Le président poursuit une chimère. Serais-je né trop tard dans un monde qui n’est pas le mien (celui de Brigitte, son ainée ?), telle est la question que le président français pourrait se poser. Il arrive, en effet, trop tard ; ses ambitions européennes sont à contre-temps ; il ne pourra à lui seul se faire le petit roi de France au seul profit d’institutions européennes qui organisent, elles, «l’africanisation » de l’Europe selon les prospectives de Stephen Smith (La ruée vers l’Europe : la jeune Afrique en route pour le vieux continent). Pour cet ancien journaliste et professeur à l’université Duke (USA), l’Europe comptera dans 30 ans entre 150 et 200 millions d’Africains, un ferment de guerre civile entre autochtones et envahisseurs… À moins que, ce que ne dit pas Smith, le populisme tant redouté finisse par tout emporter sur son passage. Les peuples asservis par une Europe qui les a trahis, pourraient recouvrer leur liberté et le droit élémentaire de décider de leur propre avenir.

Nous n’avons pas de conseil à donner au président de la République, mais s’il veut exister et surtout durer, il devrait se conformer à l’éthique de responsabilité, en se souciant réellement de la France, ; car, s’il persiste dans sa prétendue éthique de conviction, il court le risque d’être balayé comme fétu de paille par ce vent puissant qui monte en Europe.

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