Civilisation
De nouveaux types de dictature qui attestent le retour de la prévalence de la Realpolitik
Le caractère révolu des dictatures fascistes et communistes.
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Il y a 150 ans disparaissait Baudelaire : le « poète maudit » ! L’homme, non compris parce que né trop jeune dans un monde trop vieux. Lorsque l’auteur des Fleurs du mal apparaît au milieu du XIXe siècle sur la scène poétique et littéraire, deux écoles occupent l’espace, le déjà vieux romantisme et le nouveau Parnasse. Il lui faudra trouver sa voie, d’autant plus qu’il refuse de se laisser prendre par ces deux courants, trop catégoriques à son goût. Par une méthode de suggestions, riches en symboles, ramenant toutes ses pensées non à une analyse psychologique mais à des thèmes où se mêlent rêveries, souvenirs, prières, émotions sensuelles, il cherche à faire naître des « correspondances » où couleurs, musiques et parfums se répondent. Un autre monde s’ouvre qui fait de lui le précurseur des symbolistes. Le spleen qui l’accompagnera toute sa vie, si propre à sa poésie, est la marque du poète prisonnier d’un monde trop visible auquel il voudrait échapper, en quête d’ un monde supérieur, d’un « ailleurs » poétique, là où tout ne serait qu’« ordre et beauté, luxe, calme et volupté ». La plume ciselée de Marie-Christine Natta en le rendant proche et attachant nous restitue l’existence en clair-obscur de ce dandy qui meurt comme il a vécu, en fait méconnu. Une vie qui explique l’œuvre, un apparent chaos d’où jaillit le sublime, pour mieux interroger le monde.
Baudelaire,
Marie-Christine Natta, 896 p, Ed. Perrin, 28 €.