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Un Barber Shop complètement givré

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Le théâtre de l’Archipel présente un nouveau spectacle jazzy et déjanté qui fait swinguer une rentrée morose.

« Au début de XXème siècle aux Etats-Unis, les clients des échoppes de barbier avaient pour habitude de pousser la chansonnette en attendant leur tour. De là naquit la barbershop music, style d’harmonie a cappella et à quatre voix ». Fort de cette histoire, un groupe français a repris cette tradition et nous présente un spectacle jubilatoire et complètement déjanté.

A l’heure où l’écran télévisuel ne nous inflige que des émissions portées par la vulgarité et le manque de talent, il est heureux de trouver sur scène des artistes qui ont reçu une formation classique en conservatoire et des études de chant lyrique.

Ils mettent toute leur maîtrise et leur cœur dans ce Barber shop qui débute par des airs jazzy savoureux, avant de nous offrir un récital polyphonique, mêlé de chansons françaises et de parodies musicales. Le spectacle est loufoque, agrémenté de bruitages drolatiques et saynètes cocasses, servi par un grand professionnalisme au service d’une invention débridée qui fait mouche.

Que l’on ne se méprenne, chaque déplacement, chaque attaque musicale, et toutes les interventions qui paraissent improvisées, sont le résultat d’un travail d’une extrême précision, digne de l’horlogerie parfaite d’un Feydeau. Le public ne s’y trompe pas, qui suit, hilare et sur un rythme endiablé, les péripéties musicales de ce quatuor de givrés qui s’enchantent à faire swinguer les codes.

On regrettera, toutefois que l’Ave Maria ait été détourné par des commentaires chantés superfétatoires et de mauvais goût. On peut rire de tout, mais pas avec n’importe qui ; et l’on ne peut toujours rire de ce qui n’est pas n’importe quoi. Brassens n’aurait pas apprécié. Cette réserve mise à part, le feu d’artifice musical de ce spectacle mérite vraiment le détour, particulièrement en de ces temps moroses.

Barber Shop Quartet

De et avec Marie-Cécile Héraud en alternance avec Rachel Pignot, France Turjman, Bruno Buijtenhuijs, et Xavier Vilsek.

Théâtre de l’Archipel
17, boulevard de Sraasbourg Paris 10éme
Du jeudi au samedi à 21h :
Places : 15/25 Euros
Jusqu’au 14 janvier 2017

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