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Là où on ne Le cherche pas

Voici un livre qui nous fait comprendre que regarder Piège de cristal consiste à contempler le grand combat du Bien et du Mal, avec John McClane en Sauveur improbable, et que La Soupe aux choux est un éloge de l’eucharistie.

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Là où on ne Le cherche pas

Blasphème ? Pas du tout ! Une attention soutenue aux détails, la conviction, bien étayée, que les grands scénaristes remontent toujours aux grands mythes fondateur – donc au christianisme – et que n’importe quelle histoire revêt plusieurs sens, dont le symbolique, notion classique s’il en est. La démonstration est en fait enthousiasmante : d’une part parce qu’on salue l’ingéniosité du regard et la pénétration de ses vues, d’autre part parce qu’on avait en effet le sentiment confus qu’Un jour sans fin n’était pas une simple comédie mais bien un éloge de la vertu. Suivre l’auteur dans son décryptage pas à pas de Daylight, où Stallone sauve une petite troupe enterrée vive dans un tunnel effondré, est à la fois une leçon critique (être capable de regarder tout ce qui est à l’écran) et une leçon de foi, car comment Pierre Joncquez aurait-il pu si bien décrypter le cinéma de divertissement s’il n’était pas lui-même pétri de foi ? S’il éclaire, c’est que sa foi lui sert de lumière. Elle lui montre Dieu là où ne savions pas Le chercher, et lui aussi nous prend par la main.

 

Pierre Joncquez, Les Évangiles d’Hollywood, Salvator, 2025, 220 p., 19,80 €

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