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Vieux monde, nouvelles règles

Il y a 80 ans, Yalta partageait le monde. Ou plutôt, Yalta créait deux illusions : l’Occident et le monde libre.

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Vieux monde, nouvelles règles

Un « Occident » qui serait un bloc politique et culturel homogène alors que les intérêts des États-Unis, de ses vassaux forcés, des vieilles nations européennes et des restes de leurs empires étaient déjà contradictoires, un « monde libre » qui s’opposait au communisme en prétendant imposer un libéralisme démocratique en fait aussi destructeur des sociétés que les démocraties socialistes.

On a vu ce que sont devenus l’empire anglais, l’URSS et les États-Unis, on a vu s’installer la chape de plomb états-unienne et se répandre le communisme, on a surtout vu surgir les pays non-alignés, qui n’ont jamais cru qu’ils n’avaient comme seule issue que de choisir entre les kolkhozes et le dollar ; on a vu « surgir » les nations et avec elles des gouvernements qui se moquent bien de la démocratie occidentale dont ils dénoncent à bon droit le mépris culturel, l’hypocrisie morale et la violence commerciale.

Les nations ont rejeté les empires et voilà qu’elles réclament d’exister sans être soumises à l’imperium américain ni à l’hégémonie des droits de l’homme. Le nouveau monde ressemble très fortement au très ancien, en fait, et la nouveauté des règles tient tout entier dans l’étonnement des anciens maîtres, n’imaginant pas qu’on puisse rejeter les instruments de leur domination et renouer avec l’identité des peuples, la nécessité de la religion, le culte de l’autorité bienfaisante et la protection des frontières.

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