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TV : Jean-François Copé, dit le bienveillant

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TV : Jean-François Copé, dit le bienveillant

C’était son grand retour à la télévision après dix-huit mois de silence. Jean-François Copé était l’invité, dimanche 31 janvier, du Supplément d’Ali Baddou sur Canal +.

Comme tout ceux qui, pour cause « d’affaires », ont été contraints à une traversée du désert – et la politique en compte des dizaines -, Jean-François se dit « changé ». Oubliez le promoteur de la droite décomplexée. Oubliez le président de l’UMP élu dans des conditions rocambolesques en 2012. Oubliez l’homme qui ne savait rien de l’affaire Bygmalion. Et apprenez à connaître celui qui a découvert la « bienveillance » – son principal élément de langage – pendant sa retraite médiatique de dix-huit mois.

Évidemment, Jean-François Copé revient avec un livre. Il s’intitule Pour un sursaut français. Sur la quatrième de couverture, on lit cette phrase pour le moins équivoque : « En mai 2014, alors patron de l’UMP, promis à toutes les réussites, Jean-Francois Copé décide de quitter la scène politique ». A cette date, retiré sur ses terres de Meaux, il entreprend une intense réflexion sur la manière de revenir aux affaires. Car Meaux est son Aventin. Il voit, il écoute, il sonde l’âme de ses compatriotes.

Fort de cette expérience quasi-mystique, le politicien de carrière se mue en philosophe. On le connaissait direct, réactif, incisif. Le voilà calme, réfléchi, presque sensible. Il fait presque de la peine, Jean-François, sur le plateau. Et le reportage qui lui est consacré accentue encore un peu plus ce sentiment. Des passants interrogés confessent ne plus vraiment se souvenir de lui. Une étudiante le mouche lors d’un débat-conférence organisé par une école de commerce, ce qui déclenche l’hilarité des 800 personnes présentes… Dont beaucoup voteront, probablement, pour les Républicains.

Après cette émission, une certitude frappe l’esprit : le chemin vers la rédemption sera long, très long, si tant est que Jean-François arrive à destination. Surtout que cette destination surprend : à la question de l’animateur sur sa volonté de redevenir « chef », Jean-François Copé répond : « De parti ? Non ! ». C’est que le député-maire de Meaux croit encore suffisamment en lui pour s’estimer capable d’endosser le costume de président de la République. Encore faut-il susciter l’enthousiasme… « Si vous saviez comme la bienveillance est douce à ceux qui n’ont jamais été aimés ! », a écrit l’écrivain québécois Laure Conan. S’il rate son retour, Jean-François Copé a déjà son épitaphe.

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