Les plus petits ont sûrement adopté le gentil héros de ces délicieux albums, Poupa l’ourson de la grande forêt qui, il y a bien longtemps, décida de se rendre à Bethléem afin d’y saluer le Sauveur nouveau-né. Depuis, chaque année, Poupa ne manque jamais de fêter Noël. Dans un précédent album, il attendait du Ciel le miracle qui sauverait son ami l’écureuil très malade, et il était exaucé. C’est donc avec Touf-touf, guéri, qu’il a la joie, une fois encore, de construire sa crèche. Mais, tandis que les deux amis façonnent les santons, une grave question les arrête soudain : qui, parmi tous les animaux, mérite d’être au premier rang devant le berceau du Christ ?

Comme toujours avec Arnaud de Cacqueray, cette histoire charmante, joliment illustrée par Clémence d’Ogny, aborde des sujets importants. Ici, la véritable échelle des valeurs et des mérites aux yeux de Dieu. C’est très bien fait.

L’agneau de Noël, d’Arnaud de Cacqueray, Via Romana, 34 p., 12 euros.

La Salette n’est pas l’apparition mariale la plus connue du grand cycle français du XIXe siècle, et son sanctuaire dauphinois n’est pas le pèlerinage le plus fréquenté. C’est dommage car, en dépit des réticences primitives de l’archevêque de Lyon, horrifié de certains propos attribués à la Sainte Vierge par les voyants, ou du curé d’Ars, décontenancé devant le comportement du petit Maximin Giraud, les faits du 19 septembre 1846, et le message de pénitence de la Sainte Vierge, même dépouillé d’un caractère apocalyptique jugé dépassé, méritent qu’on s’y arrête.

Tel est le but des sœurs de Notre-Dame de La Salette qui présentent, sous un joli format italien, un petit album abondamment illustré racontant l’apparition. À offrir à tous ceux qui ignorent cette histoire, mais aussi aux pèlerins désireux de conserver un souvenir.

Viens voir là !, des Sœurs de Notre-Dame de La Salette, Osmose, 95 p., 15 euros.