L’élection de Trump a été saluée par des cris d’effroi et de joie qui sont exagérés, où qu’ils aient été poussés et qui qui les ait poussés.
D’une manière générale, les temps sont si incertains qu’il suffit qu’Orban parle pour qu’on annonce qu’une nuit hongroise va s’étendre sur l’intelligence humaine et que Greta vocifère pour que les cœurs se dilatent dans l’attente de la proclamation universelle de la sobriété.
Les conservateurs, réacs, enracinés et autres « gens de droite » ont ainsi pris l’habitude de scruter les élections au Balouchistan et le niveau d’emploi industriel en Basse-Saxe pour y déceler les signes avant-coureurs du grand rétablissement ; ça paraît un peu chimérique, car le mondialisme, programmé depuis des siècles (relisez l’excellent Babylone et l’effacement de César, de Guilhem Golfin) et installé depuis un siècle au moins (lisez le remarquable Le Monde qu’ils veulent, de Ludovic Greiling), ne va pas s’écrouler parce que des Suédois songent à accueillir moins d’Afghans ou que le président brésilien sourit à Poutine.
Les nations commencent à se redresser
Mais bon, il faut quand même regarder le verre à moitié plein : comme le souligne Stanislas Berton, le projet mondialiste est de plus en plus manifeste et de plus en plus contesté, même si ses adversaires n’ont pas la puissance de leur coté. Comme l’analyse Christophe Boutin, en lisant Le Troisième Reich d’Arthur Moeller van den Bruck, qui vient d’être réédité, les nations et les nationalismes commencent en effet à se redresser et aspirent à une nouvelle organisation qui ne soit pas celle de la dilution dans le grand tout marchand. Et comme l’exemple du futur vice-président états-unien le démontre, il est des hommes qui sont en train d’accéder aux commandes du gouvernement mondial et qui rejettent, politiquement, économiquement, philosophiquement et même religieusement ce nouvel ordre mondial que Clinton, Soros et Macron appellent de leurs vœux et forgent avec nos chairs et nos âmes, nos existences asservies et diminuées. Il y a une embellie conservatrice et peut-être les David de demain sont-ils en train de se dresser face aux Goliath, aux Moloch et au Léviathan.