Civilisation
Vauban pour toujours
1692, le duc de Savoie franchit le col de Vars, emporte Embrun, puis Gap. Louis XIV demande à Vauban de fortifier le Queyras.
Article consultable sur https://politiquemagazine.fr
« Un comédien qui pensait servir la France en divertissant son roi, un roi qui, par ses divertissements, savait encore servir et gouverner la France : Molière et Louis XIV, décidément, étaient bien faits pour s’entendre. Le roi et l’arlequin jouaient chacun leur partition, bien différente, mais c’était sur la même scène d’État, du théâtre de la gloire. »
Ces lignes, tirées du dernier ouvrage de Laurent Dandrieu résument, avec perspicacité, le caractère si particulier des liens d’estime qui unirent, contre vents et marées, le comédien-Roi et le roi des comédiens. Des planches du Palais-Royal aux parquets de Versailles, des salles provinciales aux fêtes des plaisirs de l’Île enchantée, l’auteur nous entraîne, en ce Grand-Siècle qui commence, dans un ballet virevoltant, où chaque pas, chaque geste, chaque mot, doit sonner juste ; où chacun des rôles est ordonné à la grandeur et à la magnificence du monarque de la France, au service de la mesure et de l’harmonie du royaume. Au centre de cette éblouissante galaxie, un astre : Louis XIV, le Roi-Soleil. À la manœuvre, un homme : Molière, « surintendant des plaisirs du roi ». Au service de cette passionnante fabrique de gloire, une plume : celle de Laurent Dandrieu, qui, ne cédant rien ni à l’élégance de la forme ni à la rigueur du fond, nous rappelle que, du pouvoir du théâtre au théâtre du pouvoir, il n’y a qu’un pas.