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Un polar prenant

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Un polar prenant

Lorsqu’elle a intégré la police de Cardiff, Fiona Griffiths a caché souffrir du syndrome de Cotard, délire post-traumatique accompagné de terribles symptômes dépressifs. Fiona s’estime guérie, même si elle demeure incapable d’éprouver des sentiments, ce qui ne facilite pas sa vie.

Pourtant, lorsque dans un squat pour drogués, on retrouve les cadavres d’une prostituée et de sa fillette de six ans massacrée, Fiona éprouve quelque chose qui s’apparente à la colère la plus folle et la pitié la plus déchirante. Elle se jure de retrouver le meurtrier de la petite April. Tandis que l’enquête se dirige vers les milieux du proxénetisme et du trafic de drogues, Fiona se focalise sur le seul indice laissé de côté : une vieille carte de crédit apparentant à l’un des plus riches hommes d’affaires de la région. Petit problème : le millionnaire s’est tué dans un accident d’avion avant le meurtre…

C’est une nouvelle mode de mettre en scène un flic au profil psychiatrique chargé que son travail n’aide évidemment pas à trouver la sérénité. Bingham va cependant très loin avec Griffiths, extra-terrestre étrangère à toute émotivité et qui fonctionne à la marijuana. Pourtant, cela prend. Sur une intrigue archi-classique, l’on s’attache au parcours des uns et des autres, aux difficultés de Fiona, et à cette histoire sordide et violente de traite des blanches. Intéressant.

La mort pour seule compagne, d’Harry Bingham, éditions 10-18, 455 p., 8,50 euros.

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