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Proust par Cousteau

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Proust par Cousteau

Si tout le monde connaît le commandant Cousteau, qui se souvient de son frère, Pierre-Antoine, dit PAC, brillant journaliste, figure de proue de la Collaboration littéraire, voué encore, cinquante et quelques années après sa mort, à la damnatio memoriae en raison de ses engagements politiques ?

Le premier mérite des éditions Via romana est d’avoir osé sortir des poubelles du temps ce bref opuscule dont, comme Cousteau le soulignait, il n’avait pas écrit une ligne, ce qui n’avait pas empêché Gallimard, sur le conseil de Camus, de refuser de le publier pour cause d’indignité nationale de son « auteur ».

Incarcéré à Clairvaux pendant huit ans, Cousteau, condamné à des loisirs forcés, avait, grâce à Rebatet, découvert Proust et, surmontant ses partis pris avec une intelligence et un sens littéraire impeccables, s’était passionné pour l’œuvre. Il en avait extrait ces aphorismes ciselés qui lui semblaient refléter toute la pensée proustienne, dont le pessimisme et la misanthropie s’accordaient à ses propres sentiments.

Par delà ce travail littéraire que les amateurs du Temps perdu apprécieront à sa juste valeur, le livre vaut par la préface de Rebatet, et sa correspondance avec Cousteau qui éclairent l’Épuration des Lettres.

Proust digest, de Pierre-Antoine Cousteau, Via Romana, 120 p., 10 euros.

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