Recevez la lettre mensuelle de Politique Magazine

Fermer
Facebook Twitter Youtube

Article consultable sur https://politiquemagazine.fr

C’était un 7 juillet

Facebook Twitter Email Imprimer

C’était un 7 juillet

7 juillet 1874 : adoption du fusil Gras. Utilisant des cartouches à étui métallique, il encrasse moins le canon et est plus fiable.

7 juillet 1944 : assassinat de Georges Mandel (forêt de Fontainebleau). Il restera « l’homme que l’on attendait » tant ses qualités politiques et humaines promettaient. Collaborateur de Clemenceau en tant que journaliste puis comme directeur de cabinet, il devient l’un des hommes politiques les plus prometteurs de la IIIe République. Tranchant, efficace et très patriote, il accomplit un travail exemplaire (ministre des PTT, des colonies et brièvement de l’Intérieur). Très tôt conscient de la menace hitlérienne, sa lucidité et sa volonté de combattre le rapprochent de Churchill qui voit en lui jusqu’au 17 juin 1940, l’espoir français. D’origine juive, il est haï par beaucoup et s’interdit de partir pour Londres pour ne pas alimenter la critique. Arrêté par la police de Vichy, alors qu’avec quelques députés il gagne les colonies françaises à bord du Massilia, il est emprisonné en France puis à Buchenwald (aux côtés de Léon Blum). Lorsque Philippe Henriot (ministre de Vichy) est assassiné, il est rapatrié en France où la milice l’exécute en guise de représailles. Mandel à de Gaulle qui voulait démissionner, le 13 juin 1940 : « Ne pensez qu’à ce qui doit être fait pour la France et songez que, le cas échéant, votre fonction actuelle pourra vous faciliter les choses… ». De Gaulle rend d’ailleurs hommage à Mandel dans ses mémoires car sans ce conseil, il n’aurait pas pu disposer des facilités de transport que sa fonction mettait à sa disposition pour se rendre à Londres. L’ouvrage de Jeanneney (L’homme qu’on attendait ) tente d’expliquer pourquoi Mandel n’a pas choisi de partir pour Londres.

7 juillet 1995 : massacre de Srebrenica (Bosnie-Herzégovine). Ville de 20 000 habitants, à majorité musulmane, Srebrenica est prise par les troupes serbes du général Ratko Mladic sous les yeux des 400 casques bleus néerlandais qui y sont stationnés. Ils sont évacués alors que les exécutions sommaires de bosniaques musulmans sont perpétrées dans les forêts voisines. Environ 8 000 corps ont été exhumés après la guerre. En 2014, le tribunal international de La Haye a estimé que l’Etat néerlandais était civilement responsable de la mort de 300 musulmans, pour ne pas les avoir protégés.

Facebook Twitter Email Imprimer

Abonnez-vous Abonnement Faire un don

Articles liés