Civilisation
De nouveaux types de dictature qui attestent le retour de la prévalence de la Realpolitik
Le caractère révolu des dictatures fascistes et communistes.
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Ne plus écrire, se répéter à l’envi, ou trouver des sources d’inspirations différentes, telles sont les questions auxquelles se confronte Tanguy Viel dans ce nouvel opus qui, telle une césure dans la longue lignée de ses précédents romans, donne une nouvelle coloration à son œuvre.
Le milieu de vie, celui de la vie littéraire ou celui de la vie d’homme, est souvent celui des costumes qui, de chatoyants, deviennent trop étriqués et qui ne demandent qu’à craquer pour laisser naître un nouveau souffle, où les yeux se dessillent, où les mots revêtent des réalités différentes, où la conscience du temps, des lieux, des choses est accrue. À l’urgence de narrer vient se substituer dans Vivarium le souci presque chirurgical de déposer des fragments de pensées, d’observations, de souvenirs ouvrant sur un autre espace d’explorations littéraires auxquelles l’auteur ne nous avait point habitués jusque-là.
Ce livre se lit par petites touches pour se laisser emporter par sa prose qui nous dépose sur la rive au gré du ressac ou de fines vaguelettes des mots. Si la forme diffère, nous retrouvons bien cependant le style de Tanguy Viel, cette sensation de l’équilibriste qui oscille entre la réalité crue et l’inexorabilité d’une forme de fatalité impalpable mais présente, qui se maintient sur le fil de la lisière des choses et se forge au gré des évènements vécus ou perçus. Croquer ainsi la vie nous englobe dans le même destin de notre humanité commune à la fois purgatoire et jardin d’éden.
C’est cette somme des expériences à travers des éléments si différents que sont un souvenir, un lieu, une image, un mot, une fleur, un ami, des questions, que nous retrouvons dans ce merveilleux petit livre de Tanguy Viel.