Civilisation
Pour Charles Maurras, In Memoriam
Il y a 70 ans de cela, le 16 novembre 1952, Charles Maurras s’éteignait à la clinique Saint-Grégoire de Saint-Symphorien-lès-Tours, dans le département d’Indre-et-Loire, âgé de 84 ans.
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Une grande personnalité du spectacle nous a quittés hier. Son corps sera inhumé en terre d’Algérie, son pays natal. Roger Hanin a tourné de nombreux films, plus de soixante, dont ceux d’Arcady dans lesquels il jouait avec jubilation un rôle de pied noir taillé sur mesure. On pense en particulier au Grand Pardon 1 et 2, au Grand Carnaval et Dernier Été à Tanger.
Mais sa popularité lui viendra surtout de la télévision, avec son rôle récurrent du Commissaire Navarro. On n’oubliera pas non plus un téléfilm savoureux, Au bon beurre, ou il tourna en 1980 sous la direction d’Édouard Molinaro dans une adaptation d’un roman de Jean Dutourd. Un aspect méconnu du grand public est son amour du théâtre. En 1948, il fait de la figuration et s’inscrit au célèbre cours d’Art Dramatique de René Simon et Michel Vitold. Par la suite, tout au long de sa carrière, il habitera les grands rôles du répertoire en participant à plus de trente pièces dont Othello et Mac Beth de Shakespeare, Le Bourgeois gentilhomme, Le Misanthrope et Tartuffe de Molière mais aussi L’Otage, Le Pain dur et Le Père humilié de Claudel.
Sa passion pour le théâtre l’incitera à créer Le Festival de Pau, dans ce Sud-ouest qu’il appréciait. Il le dirigera durant 28 ans avec grande énergie en invitant de nombreux acteurs de talent : on pense en particulier à Michel Galabru, Francis Huster, Jean Le Poulain, Jean Piat ou Jean-Claude Brialy… Les chanteurs étaient également les bienvenus : Ray Charles, Ella Fitzgerald mais aussi Charles Trénet et Serge Reggiani l’honorèrent de leur présence. Amoureux de son festival, il y participait aussi en tant que metteur en scène et acteur. Il ne manquait pas non plus de faire appel à de jeunes troupes afin de les faire connaître.
Enfin, il se distingua par sa plume. Son livre Lettre à un ami mystérieux (Grasset, 2001), dédié à celui qui fut son beau frère et à qui il avait voué une fidélité sans faille, le président François Mitterrand, n’est pas sans talent littéraire.
On n’entendra plus sa voix corailleuse et teintée des vagues de la Méditerranée.
Roger a rejoint son père à Alger.