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C’était un 2 décembre

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C’était un 2 décembre

2 décembre : fête des Saint-Cyriens. Il y a 209 ans, les premiers Saint-Cyriens tombent à la bataille d’Austerlitz. Depuis, 10 000 sont « morts pour la France ».

2 décembre 1547 : mort d’Hernan Cortès (près de Séville – Espagne). Avec 500 soldats espagnols il conquiert l’Empire aztèque (Mexique) pour le compte de Charles Quint.

2 décembre 1804 : Napoléon sacré Empereur

2 décembre 1805 : victoire d’Austerlitz (actuelle Tchéquie). Napoléon Bonaparte impose son génie tactique à l’empereur d’Autriche et au tsar de Russie. Ayant renoncé après les événements de Trafalgar à envahir l’Angleterre, ses troupes regroupées dans la région de Calais se sont redéployées à une vitesse foudroyante en Europe Centrale. Dans une situation toutefois précaire, susceptible de s’aggraver avec l’arrivée de nouveaux renforts autrichiens, Napoléon simule un retrait partiel du plateau de Pratzen, où se situe le village d’Austerlitz, incitant ses adversaires à attaquer sans attendre. Profitant en outre d’un brouillard masquant ses réserves, Napoléon peut surprendre ses ennemis sur leur flanc et les mettre en déroute. Les pertes austro-russes s’élèvent à près de 7 000 pour 1 288 Français. 50 drapeaux sont enlevés à l’ennemi et vont orner la voûte de l’église Saint-Louis des Invalides. En outre, le bronze des 180 canons pris à l’ennemi est employé pour fondre la colonne Vendôme, à Paris (copie de l’antique colonne Trajane qui célèbre à Rome la victoire de l’empereur romain sur les Daces). Les écoles de Coëtquidan reconstituent, chaque année, cette victoire retentissante qui vit pour la première fois tomber au combat des jeunes officiers de la toute nouvelle école spéciale impériale militaire de Saint-Cyr.

2 décembre 1851 : coup d’État de Louis Napoléon Bonaparte contre la Deuxième République

2 décembre 1852 : Louis Napoléon Bonaparte proclame le Second Empire et devient Napoléon III

2 décembre 1870 : fin de la bataille de Loigny. Dans le cadre des opérations destinées à forcer le siège de Paris, après avoir repoussé les Bavarois le 9 novembre à Coulmiers, victoire malheureusement inexploitée, l’armée de la Loire doit se heurter à nouveau à des forces supérieures en nombre qui cherchent à reprendre Orléans. Les corps d’armée sont composés de troupes disparates, lignards ayant rallié après les défaites de l’été en Alsace et en Lorraine, et surtout volontaires mobilisés après la chute de Napoléon III au sein de régiments de marche, formés rapidement et équipés avec le matériel difficilement réuni. Aux ordres du général de Sonis, le 17e Corps, installé en défensive autour du village de Loigny soutient pendant plusieurs heures le feu des Bavarois. Galvanisé par l’exemple de son chef blessé au combat et le sacrifice des zouaves pontificaux (sur 300 hommes, 198 tombent devant Loigny, et, avec eux, 10 des 14 officiers qui les commandent), autant que par l’enjeu de livrer bataille en un si prestigieux anniversaire, le 17e Corps est néanmoins contraint à la retraite par le repli des 15e et 16e Corps sur sa gauche. Pour couvrir le mouvement, le 37e de marche ne se rend qu’après avoir épuisé toutes ses cartouches.

2 décembre 1915 : Joffre est nommé commandant en chef des armées françaises.

2 décembre 1980 : Romain Gary se suicide (Paris). Compagnon de la libération, capitaine de l’armée de l’Air française, diplomate, écrivain, Romain Kacew est né à Vilnius (Lituanie) en 1914. Après avoir émigré en France (1929), il s’engage dans l’armée de l’Air (1935), où il franchit les grades de sergent à capitaine. Il rejoint les Forces françaises libres et participe à de nombreuses missions de bombardement en Allemagne et se comporte avec beaucoup de courage et de maîtrise. Après la guerre, il poursuit parallèlement une double carrière de diplomate et d’écrivain défrayant régulièrement la chronique avec ses succès tant littéraires que féminins. Prolifique, dévorant la vie mais ne s’en satisfaisant pas, il se tire une balle, laissant malicieusement la postérité démêler l’imbroglio de ses géniales mystifications littéraires.

2 décembre 1984 : accident chimique de Bhopal (Inde). L’explosion d’un réservoir de 40 tonnes de MIC (méthyle isocyanate) dans l’usine Union Carbide laisse échapper un nuage toxique qui tue sur le moment 323 personnes et dans les jours qui suivent plusieurs milliers. Le bilan officiel serait aujourd’hui de 7500 morts, au moins 20 000 selon les associations.

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