Monde
« Nos dirigeants actuels invoquent souvent la révolution »
Un entretien avec Ludovic Greiling. Propos recueillis par courriel par Philippe Mesnard
Article consultable sur https://politiquemagazine.fr
Il y en a qui ne veulent rien entendre, qui continuent à dormir comme des loirs, alors qu’ils devraient être tenus éveillés par l’angoisse des cataclysmes à venir, qui nous frapperont terriblement et encore plus sûrement nos petits-enfants. Mais ils sont, disons-le gentiment : de mauvaise foi ou pour tout dire : imbéciles.
Ils disent qu’Al Gore, qui fut vice-président des États-Unis, ce qui n’est pas rien, tous les présidents des États-Unis ne sont pas gâteux, qu’Al Gore, en 2000, avait prédit qu’en 2020, avec la fonte des glaciers, bien des villes côtières seraient submergées. Or, disent-ils, il n’en est rien, la mer est toujours, à peu de chose près, au même endroit. Imbéciles ! vous en croyez vos yeux. On vous a pourtant appris qu’un bâton planté dans l’eau paraît courbe, alors qu’il reste droit et que vous êtes alors victime d’une erreur des sens. Il ne faut pas se fier à vos yeux, il faut penser un petit peu tout de même !
Alors, ces crétins disent que des historiens ont montré qu’en l’an 1, en l’an 1300 il faisait chaud, puis que vers 300, 400, et aussi vers 1600, se sont produites des glaciations, qui auraient rendu des terres infertiles, et expliqueraient en partie la chute de l’Empire romain et, en Chine, celle de la dynastie des Ming. Ils ajoutent que vers 1300, pic de chaleur, les sommets alpins étaient à peu près chauves, dégarnis de leurs calottes de neige et que, donc, le réchauffement climatique est un phénomène naturel et paisible. Mais qui leur susurre à l’oreille de pareilles inepties ? Des historiens. Qu’est-ce que c’est qu’un historien ? Un littéraire ? Est-ce sérieux, un littéraire ? Ce n’est pas un scientifique autoproclamé, ni même un scientifique diplômé, lequel n’a pas besoin de subventions pour faire fonctionner son labo, lequel n’est jamais un mouton qui trouverait prudent de bêler avec les autres, de suivre la version officielle des choses.
Donc, quand ces ahuris, je veux dire ceux qui dorment trop, sortent leurs contre-vérités, bouchons-nous les oreilles, faisons-les taire, ces salauds* ! Il faut penser, tout de même !
* Heureusement, on ne les voit pas dans les médias.