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Deux pièces à ne pas rater

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Deux pièces à ne pas rater

Les fiances de Loches de Georges Feydeau

Mise en scène et musique de Hervé Devolder, avec Christine Bonard, Charlotte Filou, Clara Hesse,….

Par une soirée d’été, quoi de plus rafraîchissant qu’une comédie de Feydeau. Trois coeurs à prendre,Eugène Gévaudan, apothicaire, son frère Alfred et sa sœur Laure, arrivés de Loches pour la capitale, pensant se rendre dans une agence matrimoniale se retrouvent dans un bureau de placement de gens de maison. Aussitôt engagés chez le Dr Saint Galmier, lui-même sur le point de se marier, la fratrie se croit chez sa belle famille et se verra, au même moment, intimer l’ordre d’effectuer le service. Dans cette ambiance survoltée, où s’agrègent des employés très gaffeurs et une cocotte bien encombrante, se met en place l’astucieuse et redoutable mécanique de Feydeau. Happés dans un engrenage de malentendus successifs, les personnages se lancent dans des fuites éperdues au moment où ils se croyaient sauvés ! Les dialogues foisonnent de bons jeux de mots dans un tourbillon de danses et de chansons. Les décors et costumes de la Belle Epoque, confiés à Jean-Michel Adam et Jean-Daniel Vuillermoz, sans compter l’adaptation musicale des plus joyeuses de Jacques Mougenot, font de cette pièce une pépite bien ciselée. La mise en scène efficace d’Hervé Devolder porte bien la verve piquante de l’auteur qui questionne l’identité jusqu’à la folie.

Théâtre du Palais Royal 38 Rue de Montpensier, 75001 Paris – Réservation : 01 42 97 40 00

Mur d’Amanda Sthers

Mise en scène : Anne Bourgeois, avec Nicole Calfan et Rufus

Ce titre surprenant fait penser à une une frontière, une protection ou peut-être au mur intérieur gardien des fêlures et des douleurs. Le texte d’Amanda Sthers, extrêmement touchant au dialogue souvent hilarants, met en situation deux voisins plus très jeunes. Lui, colonel, elle, institutrice. Tous deux sont retraités. Deux personnes que tout différencie, qui se détestent et se le font savoir par courrier interposé.  Ces deux solitudes en guerre, à coup de mots chargés d’agacement, de sarcasmes puis d’ironie finiront-elles par s’unir ? La mise en scène d’Anne Bourgeois distille un irrésistible charme dont la
puissance réside dans la simplicité et la vérité de deux êtres revenus de tout, dont le regard encore éteint ne demande qu’à s’ouvrir au bonheur. Le langage dit tout et ces deux personnages donnent un relief savoureux à cet amour en gestation. Le jeu de Nicole Calfan, tout en retenu, nous étreint et Rufus, dans son rôle de loup solitaire, nous captive tout autant. Un rendez-vous à ne pas manquer !

Théâtre de Paris-15 rue Blanche, 75009 Paris – Réservation : 01 42 80 01 81

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