« Permettez-moi de poursuivre cette même bénédiction. Dieu nous aime, Dieu vous aime tous, et le mal ne prévaudra pas. Nous sommes tous entre les mains de Dieu. C’est pourquoi, sans crainte, unis, main dans la main avec Dieu et les uns avec les autres, allons de l’avant. »

On ne peut pas résumer Léon XIII à Rerum novarum, et on ne peut donc pas considérer que la filiation revendiquée par Léon XIV se bornera à la question sociale : Léon XIII voulaient que les lois des hommes respectent les lois de Dieu, et comptait sur le dogme et la prière pour guider les catholiques.

Soucieux de n’être assimilé à aucun camp, attentif aux temps, c’est-à-dire à l’histoire de l’Église autant qu’à l’avenir du monde, Léon XIV a clairement indiqué que son pontificat sera social. Un mot à manier prudemment, entre souci des âmes, engagement politique légitime et cohérence doctrinale.

Tout chrétien s’attache à lire les « signes des temps », et même tout homme, aux aguets, qu’il s’agisse des « signaux faibles » chers aux analystes, des coïncidences surprenantes qui laissent chacun perplexe ou des symboles clairement affichés : avortement constitutionnalisé ou pape choisissant un nom de pape antéconciliaire, les temps nous parlent.