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Les citoyens malades de la covi, fable d’époque

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Les citoyens malades de la covi, fable d’époque

Un mal qui répand la folie,
Mal que le sort par fantaisie
Suscita pour que passe un doux vent de panique,
La covi, réputée par nos experts létale,
Capable d’engorger en un jour l’hôpital,
Faisait aux citoyens la nique.
Ils ne mouraient pas tous, mais tous étaient frappés.
On ne voyait que des masqués
Cherchant dans la distance à préserver leurs vies ;
Plus une main ne se tendait
Pour une main amie serrer ;
Tous révéraient les gestes saints
Dressés en barrière aux embruns.
Jupin Junior sur ses ergots monta, et dit :
« Ce que vous voyez arriver
De ma réforme est bel effet,
La neuve invention qui fait du citoyen
Un mouton doux et bien bêlant.
Or à l’oreille il m’est venu
Que des marchands font assemblée
Pour contester cette entreprise.
Je sais que mes sermons ne sont pas toujours bons,
Que de peu de bienfaits ils sont souvent suivis.
Je reconnais mes torts, et qu’il m’est arrivé
De mentir.
Cependant, si je pourrais bien démissionner
Un jour prochain,
Il serait bienvenu à chacun de parler,
De venir reconnaître à son tour ses erreurs,
Car on doit souhaiter en saine démocratie
Que tout un chacun puisse exposer ses conneries. »
Le Grand Varan leva un bras d’orateur nain,
Et dit :
« Seigneur, vous êtes bon ! Votre amour des marchands
Vous rend pour eux trop indulgents.
Pour moi, après avis de mes savants qui savent,
Je mande un nouveau tour de vis :
Serrons la glotte à ces raseurs : ils se tairont. »
Beaucoup battent des mains à ce projet bandant.
Quand le tintamarre cessa,
Dugravier-Lamorty, maître des coupe-gorges,
Se dressa.
« Le Grand Varan sur mon beau ministère empiète.
Le silence imposé n’est de ses attributs
Et ses experts ne valent mie.
Je propose un avis de bien plus haute graisse.
Livrons le Grand Varan à la maison Broyon.
Ils le feront infuser dans du gel hydro-
Alcoolique.
Puis le filtrerons, diluerons tant qu’il faudra
Pour en soutirer un hydrolat vaccinal.
Fourni gratuitement à tous les citoyens,
Il les guérira, pourvu que la propagande
Soit correctement faite. »
Cela plut d’autant mieux que le dit Grand Varan
Était haï de tous
Pour son air arrogant et son ton de sultan.
Il eut beau contester à grands bruits,
On lui fit voir qu’il avait tort.
Il passa, puisque tout passe.

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