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Le coq, le philosophe et les nanoparticules.

Le libre journal de la rédaction, émission du 9 juillet 2019

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Le coq, le philosophe et les nanoparticules.

Mardi dernier, on a été à deux doigts de parler avec Vincent Citot, qui est philosophe et historien de la philosophie. On avait prévu des questions intelligentes (parce qu’il est intelligent) et de la faire réagir à l’actualité, y compris l’actualité scientifique parce qu’il aime les sciences. Par exemple, on voulait lui demander ce qu’il pense de la médaille d’or du CNRS attribuée à Thomas Ebbesen pour ses nano-travaux sur les nano-particules de lumière, qu’il fait passer dans des trous trop petits grâce au réseau des nano-trous qui font loupe ; en gros ; justement, il nous aurait expliqué ; mais il n’était pas là.

On a donc parlé, Francis et moi, comme si on était philosophes et même historiens de la philosophie, mais ceux qui nous ont écouté ont dû sentir qu’on était moins à l’aise qu’à l’ordinaire pour parler de la nécessaire contextualisation des concepts. Je peux pas répéter tout ce qu’a dit Francis mais c’était bien et il faut que vous nous écoutiez ce soir en rediffusé ou à partir de samedi en podcast.

Comme on était chafouins de ne pas avoir Citot sous la main, j’en ai profité pour me raccrocher à du solide : je suis rédacteur en chef de Politique magazine et le numéro de juillet-août, consacré aux libertés, est sorti. Je l’ai dit à peu près dix fois parce que ça permettait de meubler.

On a aussi parlé de climat, pour dire que ceux qui veulent nous obliger à conduire moins veulent aussi, en même temps, continuer à développer le numérique, les transports maritimes et l’avion, qui polluent tous beaucoup beaucoup plus que nos voitures, surtout le transport maritime ; et c’est étonnant. Quand en plus, avec le mercosur, c’est pour nous donner à manger du bœuf brésilien pas cher, dopé aux hormones et potentiellement avarié, ça devient n’importe quoi.

D’un autre côté, pourquoi s’étonner puisque ceux qui nous disent lutter pour l’environnement tout en développant le trafic maritime sont ceux qui nous disent sauver la démocratie tout en protégeant ceux qui mentent pour protéger Macron et sa clique ? La justice est aux ordres et nous sommes sommés d’acquiescer sans comprendre. Limite si vouloir comprendre est pas déjà haineux et cacaviaire.

On a d’ailleurs causé oiseau, avec un goéland couvert de curry qui ressemblait à un élu Modem sinistré. Mais c’est quand même la haine qui nous a occupé (entre deux réflexions sur le sens des valeurs et la philosophie de l’histoire, car on s’essayait à remplacer le philosophe Citot, qui n’est pas venu mais a une chouette revue, Le Philosophoire), parce qu’on voit bien que ça va devenir compliqué de rester libre, surtout avec le CSA qui remplace les juges, ou avec les bien-pensants qui deviennent iconoclastes pour éviter que les fragiles ne s’émeuvent. Ça, c’est elliptique. Donc, il faut nous écouter.

Par Philippe Mesnard

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