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Corrida

« Il est des lieux où souffle l’esprit ». Ainsi débute le roman de Maurice Barrès La Colline inspirée publié en 1913.

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Corrida

Au faîte de la colline de Bayonne, l’arène surplombe la ville. Sur les barreras des arènes française ou espagnoles se croisent depuis des siècles de nombreuses personnalités issues d’horizons différents : rois et reines de France et d’Espagne, les peintre Francisco José de Goya y Lucientes et Pablo Picasso, Federico García Lorca, Henry de Montherlant, Ernest Hemingway et Jean Cocteau, et dernièrement de nombreuses personnalités politiques de tous bords.

Avant d’entrer sur la Plaza de Toros, monde du Minotaure, fils de Pasiphaé, monstre composé d’un corps d’homme et d’une tête de taureau, il est nécessaire de comprendre que la corrida est issue de la tragédie antique dont le rite est immuable, la fin presque certaine mais dont le déroulement varie selon la combativité du taureau et le style du torero.

Cette année sera marquée par un combat titanesque, celui de Daniel Luque qui affrontera en solo six toros à Bayonne le 14 août. Il est d’usage qu’une corrida accueille trois matadors chargés de célébrer et mettre à mort chacun deux toros. Affronter seul six taureaux relève d’une force physique mais surtout d’une détermination psychologique exceptionnelle. Incarner l’affrontement de la grâce humaine et de la bestialité demande un caractère hors du commun.

Très prisée par le public, la Corrida de Rejón est une forme d’affrontement entre un cavalier, le rejoneador, et le taureau. Les trois tercios sont respectés, mais tel un centaure, le torero les exécute à cheval. Cet exercice exige une maitrise de l’art équestre proche de la virtuosité.

Nous applaudissons donc à l’avance le retour de Léa Vicens, beauté physique liée à celle d’une centaure aristocratique, qui reprend l’héritage de Maria Sara avec plus de fermeté et de domination. Cette dernière, certes forte élégante, mais parfois avec maniérisme, n’avait pas toujours su achever en beauté ses faenas. Léa Vicens est surtout dans la tradition des frères Péralta qui, dans les année 1960 avaient réhabilité l’art du Rejón pratiqué depuis la Reconquista par les chevaliers espagnols et portugais. Cet art équestre a été repris magnifiquement par le maestro Pablo Hermoso de Mendoza. Léa Vicens en est la digne héritière par la maîtrise de ses montures, qui évoluent telles des bayadères, et par ses mises à mort foudroyantes.

 

Nota bene. Pour mémoire et compréhension, la corrida classique, celle de la « cinquo de la tarde », se déroule en trois parties, les tercios. Le tercio de pique, durant lequel le matador et ses peones éprouvent le bicho pour ses inclinations pour une corne gauche ou droite puis les deux picadors montés sur des chevaux, qui piquent le cou du taureau à l’aide d’une lance. Cet exercice permet d’affaiblir le minotaure et d’éprouver sa bravoure et sa ténacité.

Au cours du second tercio, les  artistes, peones ou le matador lui-même, plantent dans le morillo situé à la base du cou trois paires de banderilles. Le troisième tercio, ballet somptueux et tragique contenant une série de passes variées avec la muleta, cape de serge rouge sang, que le matador tient d’une main ou l’autre ou des deux mains. On nomme cette partie la faena de muleta. Une fois le minotaure soumis, le gladiateur place le taureau à un endroit choisi et lui assène l’estocade.

 

Programme :
  • Samedi 27 juillet à 18h30 : corrida de 6 toros de Robert Margé (Aude) avec Curro Diaz Alvaro Lorenzo et Dorian Canton pour son alternative. (C’est-à-dire sa consécration comme matador)
  • Dimanche 28 Juillet A 18h30 : Corrida A Cheval. 6 Toros de Jalabert (Arles), Avec Andy Cartagena, Diego Ventura et Léa Vicens
  • Mercredi 14 août : Corrida Goyesque de l’Assomption. Daniel Luque affrontera en solo. Il sera confronté à 3 ganaderias différents : Pedraza de Yeltes, Torestrella et Puerto de San Lorenzo.
Feria de l’Atlantique
  • Vendredi 30 Août : A 11h : Novillada sans Picadors. A 19h : Corrida 6 Toros avec Sébastien Castella, Andrés Roca Rey, Pablo Aguado
  • Samedi 31 Août. A 11h : Finale Novillada Sans Picadors, A 17h30 : Corrida Avec Domingo Lopez Chaves, Sergio Flores, Tomas Campos, Juan Ortega, Adrien Salenc, Dorian Canton.
  • Dimanche 1er Septembre. A 11h : Novillada Piquée, A 17h30 : Corrida Avec 6 Toros De La Quinta (Séville), Pour Octavio Chacon, Joaquin Galdos

Tarifs : Entre 20 € et 101 €. Novillada de 12 € à 15 €.

Arènes, Rue Alfred Boulant, 64100 BAYONNE

 

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