Recevez la lettre mensuelle de Politique Magazine

Fermer
Facebook Twitter Youtube

Article consultable sur https://politiquemagazine.fr

La reform de Najatte

Facebook Twitter Email Imprimer

La reform de Najatte

Saluon la courajeuze inissitiav de Mme Vallaudbelkassèm de relanser la réform de l’ortografe mise au poin en 1990 par le Comité supérieur de la langue française (CSLF) présidé par Michel Rocard, alor premiéministre. A vrè dir, il étè plus que temps de si mettre, tant notre lang est d’une difficulté aussi désespérante qu’inutil et ridicul. Pensé donc ! On écrit tradissionellemen « oignon » un mot qui, pourtan, se prononse « ognon », ou mieu encor, « onion ». Et « nénuphar » un mot qui se prononse pourtant « nénufar ». Sans parler de tous ces traits d’union qui n’ont été inventés que pour tendre des embuches à des générations de maleureux élèves et de braves et onètes adultes amenés à écrir à leur famille, à leur bienèmé (qui se mok gentiment de leurs fôtes quand elle è instruite) ou aux servisses publics ou sociô. Je vous demande un peu : à quoi cela rim-t-il d’écrire « porte-monnaie » alors kon pourrè toutaussibien écrir « portemonnaie » (ou, mieu encor, « portemonè ») ? Et pourquoi, dite-le-moi, som-nous obligé d’écrir « rendez-vous » avec un trèdunion, alors qu’il n’y en a pas à « compte rendu » ou « parti pris » ? Si ce n’è pas pour le plèsir sadic de mortifié, d’humilié les jans en leur tendan des pièges, alor keskecè ? Bienvenu donk aux « extraterrestres » avec lékel on poura fèr des « picnics » sans craindr kil zen profite pour nous dérobé notre « portemonnaie ».

Et ces accents circonflexes qui ne servent à rien, sinon à fer comètre des fôtes qui ne devrè pas être considérés comtel puisk l’absens de ces accents ne change rien à la prononsiation du mot : pourquoi sobstiné à écrir « paraître » quand on peut écrir « paraitre » ? Et pui, ils sont mal plassés, ces accents, ils ne corresponde pas toujours à la prononsiation courante des mots. Prenon quelques exemples : on doi écrir « réglementaire », alors kon prononse souvent « règlementaire », ce qui ne devrè pa être considéré comme une erreur, puisqu’on écri et prononse « règlement », et non « réglement ». Demêm, ces foutus règles d’ortografe nous oblige à écrir « événement » alor que, biensouvan, on prononse « évènement ».

On nou di que 2400 mots de la lang fransèse vont ètre affectés par sette réforme. Mais ce n’est la kune mesurette ; enfète, c’est toute la lang kil faut modifié, tout le vocabulère, la gramère, la conjuguèson, la sintaxe et le reste (sil y a un reste dailleur).

En vérité, le seul reproche kon puisse légitimeman adressé cette réforme, c’est d’être timoré, trô timide. Ainsi, on nous anonse que l’accent circonflexe sera mintenu pour distingué deux mots qui ont la mêm prononsiation, mais des sens différents : « mur », « mûr » et  « mûre », ou encore « du » et « dû ». Mais, je vous demande un peu : èce vrèment indispensable ? Kan je dis ou j’écris qu’à la belle sèson, j’ème me promener à la campagne et i keuillir des murs, tout le monde compren keu je parle de fruis, et non des murs d’une clôture ou d’une ferme ; et, si je lisè, dans un manuel d’instrucsion sivic, que l’impôt est du par tous les sitoillins, je comprendrè que ce du est le partissip passé du verbe devoir, et non l’article du ; sa tomb soulsens.

Réformon donc ardiment notre ortografe, avec courage et confianse dans l’avenir (qui, au regard du présent, ne poura être que radieux). Mais attention ne feusons pas nimportekoua. Il n’est pas question d’alinier l’ortografe sur la fonétik, pureman et simpleman. Non ! Cela signerait la fin de notre lang, et ce n’est pas le but recherché loin de là. Il sajit de savoir évoluer pour s’adapter, en un monde qui se modifie sans cesse, avec intelligence et pragmatism, et dans le respè de l’étimologie des mots. C’est Mme Mari-Elène Drivaud, lexicografe et directrisse éditoriale du dicsionère Robert, ki le di.

Ainsi, on n’écrira plus nénuphar, mais nénufar, car, ce mot est d’origine arabe, et  « le ph est d’origine grecque, il n’avait donc rien à faire là » (dixit [oh ! pardon pour le latin] Mme Drivaud). En revanche, toujour selon Mme Drivaud, on devra continuer à écrire nymphéa(s) parce que ce mot est, lui, d’origine grecque. Respectons l’istoire, la sivilisation, et donc l’étimologie, diantre !

Respectons donc l’étimologie, mais sans superstission paralisante pour l’istoire et les origines de notre lang. Ainsi, sil est bon de savoir que le mot sociologie a été formé au XIXè siècle (par Auguste Comte) à partir des mots socius (latin) et logos (grec), pourquoi sobstiné à s’initié au latin ou au grec ancien ? Nous ne sommes pas des Romains ou des Grecs, tout de même, ni des clercs du Moillen-Age ; dailleur, mêm les curés ne célèbrent plu la messe en latin depuis une cinquantaine d’années. Najatte a bien fè de vouloir fèr passé définitiveman les humanités à la trape. Avec la réactivation de cette réforme de l’ortografe, elle parachève le travail éducatif ki fera des jeunes Fransès, des homs et des fames libres, sains de cor et d’esprit dans un monde nouvau kil nou faut préparé pour le plu gran bonheur de nos enfans.

Facebook Twitter Email Imprimer

Abonnez-vous Abonnement Faire un don

Articles liés