Entendu ce week-end (florilège répertorié sur le site Contrepoints) :
– « Bien qu’il était une figure controversée, ses supporters et ses détracteurs reconnaissaient son amour et son dévouement immenses envers le peuple cubain, qui éprouvait une affection profonde et durable pour “el Comandante” ». Une affection si forte que les manifestations sont interdites, sans doute pour éviter qu’une tristesse trop grande ne s’ajoute à la misère ?
– « Fidel a fait des erreurs ? Oui, tout le monde a fait des erreurs ! Mais tout le monde n’est pas Fidel ! » Errare fidelum est ! Et oui, heureusement, il y a peu de Fidel. Faut-il le regretter ?
– « Repose en paix, Fidel, toi qui rejoint tes camarades de lutte, Che Guevara et Mandela ». Curieuse association. Le Che supervisait lui-même certaines exécutions sommaires (qui se comptent en dizaines de milliers), c’est un fait historique. Que vient faire Nelson dans cette galère de l’expression romantico-révolutionnaire ?
– « […] Cuba a cependant mis en place des politiques d’éducation et de santé performantes […] ». On a beaucoup entendu et beaucoup lu cet argument sous la plume de journalistes qui ont usé leurs fonds de culotte sur les bancs des universités françaises. Cette analyse qui se veut profonde est en réalité la plus indécente de toutes. Qui oserait dire : Hitler était un monstre, mais il a construit de belles autoroutes ? Personne, sûrement. Mais pour un « lider maximo », pourquoi pas un maximum d’indécence ?