Après les émotions des funérailles, l’Église, pour quelques jours, vit dans l’attente d’un nouveau pontificat. Il commencera sous peu. Ainsi passe le monde, les hommes aussi, quel que soit leur statut ; c’est la vraie leçon d’humilité dont les farauds de la politique politicienne, mais aussi bien ecclésiastique, feraient bien de s’inspirer. L’Église est sans doute l’institution qui en exprime le mieux l’enseignement et l’impérissable moralité.
Cette institution dont il était affirmé, à tort et à travers, dans le monde et, bien sûr dans la presse et les médias avec une abondante dialectique, mais aussi bien dans son sein chez tous les progressistes, qu’il fallait la changer, la diminuer, la réduire, la ramener à la condition politique ordinaire et, donc, démocratique, l’aménager au goût du jour, continue sur sa lancée séculaire. Malgré toutes les oppositions et objections extérieures et, pire, malgré les prétentions internes d’en subvertir les fondements !
Et c’est cette permanence, au-delà des soubresauts du moment, qui constitue sa marque essentielle, son attribut constitutif et, en conséquence, son attrait immortel – la foule et les fidèles sont toujours là – et ce charme indéfinissable qui rallie – en dépit des critiques – les intelligences et les cœurs. La foi catholique transcende les siècles. Rome reste à jamais la Ville éternelle.
Tu regere imperio populos, Romane, memento, Haec tibi erunt artes…
Le poète de Rome est prophète, tous les siècles l’ont su, comme la Sibylle qui trône au plafond de la Sixtine.
Voilà plus de neuf siècles que l’élection pontificale est réservée aux seuls cardinaux qui, eux-mêmes, prennent la suite d’une représentation urbaine et ecclésiastique – moins bien définie – de Rome. Car Rome, la Ville, choisissait son évêque selon la pratique de l’époque et, statutairement, dès les temps du premier christianisme et dès le IIe et IIIe siècle, de façon attestée, l’évêque de Rome était le successeur de Pierre. Peu à peu, la charge se définit comme celle qui présidait à l’ensemble des églises et ce, en tant que le titulaire était le chef de l’Église romaine, avec tous les titres afférents qui se précisèrent au cours des temps de pontife suprême ou souverain pontife, de patriarche des Latins et, en même temps, de détenteur de la juridiction universelle qui le constituait de fait et de droit, au-dessus de tous les fidèles, chef de l’ensemble des successeurs du collège apostolique, soit les évêques, doté d’une primauté non seulement d’honneur, mais effective, magistérielle, juridique, gouvernementale, disciplinaire, pastorale.
Le pape de Rome est libre : l’Église romaine ne saurait être soumise à un diktat politique
Ce n’est pas le lieu ici de retracer cette histoire et comment la fonction pétrinienne – en tant que telle – réussit à s’imposer, au milieu des fracas du monde, à toutes les puissances de quelque ordre qu’elles fussent, empires et royaumes, avec des hauts et des bas, des questions litigieuses sur les deux glaives, spirituel et temporel ; sauf à délibérément se couper d’elle, non sans risque majeur et d’abord pour la liberté spirituelle. Constitutivement, le pape de Rome est libre : l’Église romaine ne saurait être soumise à un diktat politique. Inutile de donner ici des précisions sur les autres églises. Chez nous, la Révolution française, Napoléon, la République anticléricale, malgré leurs prétentions, s’y sont cassées les dents.
Il s’agit bien de l’Église romaine qui, en raison du siège de Pierre, est la mère et maîtresse de toutes les églises. C’est un point doctrinal d’une importance capitale. L’Église ne relève pas du n’importe quoi démocratique ou libéral ou socialiste, des opinions et des idéologies. Le pape n’est pas un aventurier de passage qui prend le pouvoir, même si l’Église romaine a connu des périodes troubles, voire épouvantables, avec Grand Schisme, antipapes, plusieurs papes et des rivalités sans nom. Toute cette misérable histoire – trop humaine – est connue. Il n’en sort pas un argument à faire valoir contre la primauté romaine. Au contraire : l’ordre romain l’a toujours finalement emporté. Les cardinaux – ils doivent s’en souvenir ! – ne sont électeurs qu’en fonction de leur titre romain, fussent-ils pour leur origine personnelle du bout du monde. Ils en ont tous un, épiscopal, presbytéral ou diaconal, selon le nom du diocèse suburbicaire, de la paroisse ou de la diaconie romaines au nom duquels ils ont été élevés à la dignité cardinalice. Il est vrai que, depuis 1965, les patriarches orientaux peuvent être nommés eux aussi cardinaux.
En tant que collège, ils sont représentatifs de l’Église de Rome comme une sorte de sénat attaché au Saint-Siège et à son œuvre. Tel est leur rôle premier et leur légitimité fondamentale. La pourpre dont ils sont revêtus témoigne de leur engagement jusqu’au sang. C’est pourquoi l’élection du souverain pontife leur est confiée ; ils choisissent le successeur de Pierre qui, précisément en tant que successeur de Pierre, reçoit, lui, le pouvoir des clés, c’est-à-dire toute son autorité pontificale et toute sa puissance de décision, de Jésus-Christ lui-même, et de Jésus-Christ seul, et non de ses électeurs, précision utile à apporter : le pape n’est pas chargé d’exécuter un programme politique ou clérical ; il n’y a pas de mandat électif et encore moins impératif. Les agissements de François ont pu faire croire le contraire, comme il est arrivé plusieurs fois dans l’histoire. Mais il n’en est rien. Les congrégations préparatoires comme les discussions internes aux conclaves peuvent ressembler à des sortes de conventions, elles ne forment aucunement une norme ou une procédure contraignante. Malgré quelques fois les apparences.
Le chef de l’Église est Jésus-Christ
Le chef de l’Église est Jésus-Christ, certes aujourd’hui invisible de par sa volonté, en attendant son retour dans la gloire. Il n’est soumis dans sa souveraineté à aucun chantage, ni démocratique, ni oligarchique, ni monarchique, même si dans la lourdeur du monde de pareils incidents se sont produits, avec même reconnaissance juridique, dans la Rome du XIVe et du XVe siècle par exemple, et encore au début du XXe siècle par l’intervention – juridiquement admise – de l’empereur d’Autriche. Ces particularités, qui furent de droit et qui pouvaient d’ailleurs se comprendre, sont aujourd’hui toutes abolies. Le pape est souverainement libre, en doctrine du moins, comme son maître et comme à l’école de son maître. Il est le chef de l’Église romaine et pour cette raison, quant à lui, chef visible, donc passager, de l’Église universelle avec juridiction complète et immédiate. Mais en tant que tel, vicaire du Christ : ce mot de vicaire est important, en dépit de François, qui a fait supprimer cette titulature de l’annuaire pontifical, ce qui est un non-sens.
Répétons-le : le Christ est, Lui, le chef invisible, donc immortel, permanent, au-delà des papes qui passent et qui ne sont là que pour le servir, Lui, et le représenter. Non pour eux, ni pour leur projet, quel qu’il soit. Telle est la doctrine, sans doute quelquefois bien théorique, mais c’est celle qui a guidé un saint Pie X ou encore récemment un Benoît XVI, incontestablement et saintement.
C’est, bien sûr, ce qu’il faut espérer dans les jours qui viennent. Qui sait ? Et même si ce n’était pas tout à fait le cas – l’histoire de la papauté est remplie de bonnes mais aussi de mauvaises surprises, faut-il le rappeler – la doctrine, elle, resterait sauve. Et s’il est permis de le dire, c’est le point le plus important.
Le pape n’est pas un chef de secte
Donc, en dépit des bouleversements proclamés, annoncés, souhaités, voire même en partie réalisés, en particulier à l’occasion des synodes sur la synodalité dont les instruments de travail sont en eux-mêmes, par leur prétention et leur procédure des outrages à la foi et à la morale, l’ordre peut revenir dans l’Église par l’obéissance du pape à sa seule fonction. C’est une force, même si l’assaut continue, même si l’homme est inférieur à sa charge ; tout peut repartir pour la plus grande gloire de Dieu et du Siège apostolique. Au cours des jours qui viennent, après l’apparition de la fumée blanche au-dessus de la chapelle Sixtine, retentira, comme il y a douze ans, comme il y a vingt ans, comme il y a quarante-sept ans, comme depuis des siècles, du même balcon de la basilique Saint-Pierre, la même formule : « Annuntio vobis gaudium magnum : habemus papam ». Et le cardinal protodiacre commencera la litanie attendue : « Eminentissimum, ac reverendissimum dominum, le prénom de l’élu sera alors donné, Sanctae Romanae Ecclesiae cardinalem, le nom de famille sera alors délivré, qui sibi nomen imposuit : et le nom sous lequel il choisira de régner sera proclamé. »
Le rituel se poursuivra, chaque pape y ajoutant sa note personnelle. L’avantage du rituel, c’est qu’il garantit la régularité et la sacralité de la désignation selon les normes en vigueur. Pas de risque de contestation, sauf à raconter des histoires. Le pape n’est pas désigné par le Saint-Esprit, malgré une croyance trop répandue chez le peuple fidèle, souvent par abus clérical. Il est choisi selon des règles précises par les cardinaux qui peuvent demander l’aide de l’Esprit Saint pour faire le bon choix. En revanche, une fois désigné sur le siège de Pierre, l’Esprit Saint garantit à l’élu toute la grâce nécessaire et suffisante pour le bon exercice de sa charge. À lui de l’accepter et de la recevoir. Et parmi ces grâces, celle toute singulière de l’infaillibilité dans les cas déterminés par la définition même du dogme. Le pape n’est pas un chef de secte, un gourou ou un prophète charismatique qui se verrait d’un seul coup et du simple fait de sa nomination revêtu d’impeccabilité et d’infaillibilité. Il n’est pas chargé de refonder l’Église, fondée une fois pour toutes, ou de faire croire ou espérer, sous prétexte d’on ne sait quelle charité ou quelle ouverture à l’autre et au monde, un changement dans la doctrine, dans les dogmes, dans l’exposé de la foi et dans les règles de la discipline morale. Les changements ne peuvent affecter que les questions secondaires qui peuvent d’ailleurs revêtir une certaine importance, jamais l’essentiel.
François a voulu marquer son temps
La grande erreur de François – qui se paie aujourd’hui quoi qu’on dise – c’est d’avoir laissé entendre qu’avec lui tout serait nouveau. À l’encontre même de son premier discours aux cardinaux où il invoquait Léon Bloy. Non seulement les manières et le logement, mais tout le reste qui va avec, la compagnie, le comportement dans une Sainte-Marthe accommodée à de tels besoins, mais bientôt la doctrine elle-même, dans ses grandes lignes, en des textes aberrants dont certains cosignés d’autorités d’autres religions, même si les petits discours spirituels restaient classiquement justes et pieux. Jusqu’à ces synodes qui remettaient aux voix de conventions, de tables rondes, d’assemblées, les dogmes – car les dogmes étaient concernés –, la morale et la discipline catholiques ! En soi, c’était totalement absurde, voire ridicule ; et le pape ne répondait même pas aux dubia des rares cardinaux qui osaient s’opposer à de tels procédés. Sauf qu’il a rencontré l’obstacle d’une grande partie de l’Église universelle dans sa volonté de faire bénir les unions homosexuelles, autant dire les reconnaître. Quand même !
Soit, pour la simplicité, mais il en est d’ostentatoire et qui affiche une réprobation des prédécesseurs. Ne pas aimer la musique et les œuvres d’art, fort bien, mais il n’y a aucune raison de jeter le discrédit sur ceux qui en ont la considération. D’ailleurs, les obsèques pontificales n’ont pas manqué de pompes. Il a reçu les hommages, tant de la ville que du monde, urbis et orbis.
François a voulu marquer son temps, c’est incontestable. Tous ses propos personnels doivent se comprendre dans ce sens, en particulier ses confessions, réservées aux journalistes choisis à dessein en dehors de la sphère catholique, et encore dernièrement à deux reprises successives au cours de la dernière année. Comme si ça ne suffisait pas, c’est au moins cinq livres personnels sur lui-même où il prétend s’expliquer avec sincérité. Benoît XVI en a publié autant sur Jésus-Christ, l’évangile de l’enfance, la vie publique, la passion et la résurrection.
Avec François, les périphéries devenaient le centre
François faisait de ses choix politiques, nombreux depuis toujours et parfois étrangement contradictoires, des motifs doctrinaux, moraux et pastoraux. Les périphéries devenaient le centre, la chrétienté ne l’intéressait pas et il préférait au fidèle, celui qui est là, le migrant qui n’est pas là et qu’il engage avec autorité à sortir des normes au risque de sa vie. Il est des charités qu’il faut savoir exercer en fonction des circonstances et sous peine de malheur.
Ses amitiés avaient le même caractère ambigu. Inutile de donner des noms. Certaines étaient même sulfureuses. Pourquoi avoir placé à la Congrégation de la Doctrine de la Foi, comme gardien de la foi et des mœurs, son ami argentin qu’il a fait cardinal, Victor Manuel Fernandez ? L’homme est connu pour ses livres provocateurs, licencieux, immoraux et pour sa théologie dite du peuple, à la limite du socialo-marxisme, dont François s’est souvent inspiré et qui justifie, comme toujours quand on invoque le peuple comme source de toute légitimité, les pires prévarications de ceux qui se couvrent d’une telle autorité, dont il reste à valider les fondements juridiques. Sorte de super-révélation permanente qui n’a, en l’occurrence, rien de théologique, qui n’est pas à confondre non plus avec la piété populaire, ni avec le sensus fidei du peuple fidèle. Il faudra bien un jour sortir de tant de confusions. Quand ? Comment ? Dieu seul le sait. Ce qui est sûr, c’est qu’un prochain pape devra s’y atteler avec intelligence. L’important est de revenir à l’essentiel du pouvoir pontifical, dans ses principes et dans ses règles. Il n’a jamais été bon pour l’Église de s’en émanciper.
« Tu es Pierre et sur cette pierre je bâtirai mon Église. » C’est un fondement. « Toi, quand tu reviendras, raffermis tes frères. » Ce fondement, c’est la foi. Il n’y a pas à chercher ailleurs de solutions miracles. La foi est le lien de la charité et les prémices de l’espérance. Vertus théologales et non pas sociopolitiques. Le pape est d’abord le gardien de la foi. A lui, comme à ses frères dans l’épiscopat, mais à lui en premier est confié ce qui est appelé à juste titre le dépôt de la foi.
C’est dans la réponse de foi que se trouve l’infaillibilité de l’Église
C’est un donné objectif et non pas un sentiment évolutif, même si le progrès dogmatique vise à mieux préciser les contours de la foi. Notre religion, la religion catholique, est une religion révélée. Non pas au sens de l’islam où c’est le livre qui aurait été donné par Allah tel quel. Non, la révélation divine dans le catholicisme est une alliance. Religion de l’alliance et non du livre. Et cette alliance s’est concrétisée par l’incarnation du Verbe de Dieu, Fils de Dieu, Dieu lui-même, et par la rédemption opérée par son sacrifice. Les articles de la foi résument cette œuvre divine qui apporte à l’humanité le salut, le seul vrai salut ; d’où l’importance des formules dogmatiques, celles notamment des premiers conciles christologiques, en particulier du IVe et Ve siècle, et que nous récitons avec le symbole dit de Nicée-Constantinople. Il est bien que l’Église soit enfin revenue au consubstantiel originel.
Tout au cours de l’histoire de l’Église, la réponse dogmatique a fait pièce à l’erreur, à la déviance, à l’hérésie, et a permis la précision et l’approfondissement de l’intelligence de la foi. Opportet hereses esse. C’est là, dans la réponse de foi, que se trouve l’infaillibilité de l’Église et pas ailleurs, ce qui explique les définitions dogmatiques et, singulièrement, celle de l’infaillibilité pontificale en 1870. Ce n’est pas du n’importe quoi. La religion n’est pas à la disposition du pape. C’est le contraire. Le pape est plus qu’aucun autre tenu par la foi qui est la vérité de Dieu et qui doit seule compter pour lui. Jésus-Christ se définit comme la vérité et aussi comme le chemin qui mène à la vérité qui donne la vie.
L’amour ne se conçoit que dans la vérité. Encore faut-il que le pontife romain exerce véritablement sa charge. « Le pontife romain, lorsqu’il parle ex cathedra, c’est-à-dire lorsque, remplissant sa charge de pasteur et de docteur de tous les chrétiens, il définit en vertu de sa suprême autorité apostolique qu’une doctrine sur la foi ou les mœurs doit être tenue par toute l’Église, jouit par l’assistance divine à lui promise en la personne de saint Pierre, de cette infaillibilité dont le divin rédempteur a voulu que fût pourvue son Église lorsqu’elle définit la doctrine sur la foi et les mœurs. Par conséquent, ces définitions du pontife romain sont irréformables par elles-mêmes et non en vertu du consentement de l’Église. »
Il ne saurait y avoir de démocratie dans l’Église
Tous les mots sont importants ; c’est lumineux et le latin en est d’une précision admirable. Il ne saurait y avoir de démocratie dans l’Église, des libertés en quantité, oui, qui se fondent toutes sur le socle de la foi. La liberté des enfants de Dieu ne peut se retrouver dans la prévarication de la foi et dans la dépravation des mœurs. Ni les croyances, ni ce qu’on appelle l’œcuménisme, ni le mariage ne peuvent admettre de compromission avec l’esprit du monde. Toute la question aujourd’hui est là. Au pape de définir comme il l’a fait dans le passé, non seulement avec le dogme de l’Immaculée Conception sous Pie IX et de l’Assomption de Marie sous Pie XII, mais encore, d’une manière générale, quand il rappelait la doctrine catholique à tous les fidèles de l’Église. Là, aujourd’hui, c’est sur l’essentiel de la doctrine qu’il convient en effet de revenir avec force, même si le magistère ordinaire en principe suffit. Il est indispensable d’éclairer la situation. Il faut arrêter ce qu’il faut bien appeler les baratins politiciens et revenir à des textes doctrinaux. Benoît XVI en avait parfaitement conscience.
Le paradoxe qu’il faut résoudre de nos jours tient dans les deux constatations suivantes et qui sont contradictoires. D’une part, ceux qui dénient au pape le droit de rappeler le dogme de la foi sont en revanche les premiers, depuis plus d’un siècle, à exagérer son pouvoir et invoquer une sorte d’infaillibilité charismatique, quand, loin d’exercer sa charge, il se met, malheureusement ce fut le cas à plusieurs reprises, à prodiguer des consignes politiques d’ouverture au monde, d’acceptation d’évolutions qualifiées de nécessaires, de ralliement aux pouvoirs en place sous prétexte d’obéissance, et par exemple à la république, et aux idéologies à la mode sous prétexte de compréhension, d’adaptation à la société nouvelle, etc. D’autre part, ceux qui respectent l’autorité ecclésiastique quand elle reste dans les justes limites de sa charge et qui insistent sur la vérité de la foi dont cette autorité a la garde, en s’appuyant sur l’infaillibilité telle qu’elle a été définie, se refusent au contraire à suivre des consignes qui font le lit d’un progressisme dévoyé et d’un modernisme impie. L’heure viendra, vient peut-être enfin de trancher entre les deux visions qui maintenant divisent l’Église. Autrement dit l’œuvre d’un grand pape.