Civilisation

«Nous sommes aveugles»
Un entretien avec Xavier Driencourt, ancien ambassadeur de France en Algérie. Propos recueillis par Hilaire de Crémiers et Richard de Seze.
Civilisation
Un entretien avec Xavier Driencourt, ancien ambassadeur de France en Algérie. Propos recueillis par Hilaire de Crémiers et Richard de Seze.
Tribunes
En France, aujourd’hui, il n’y a plus d’État. Ce qui s’appelle un État, cette autorité dotée de la puissance publique, auctoritas et potestas, chargée de l’intérêt général qui consiste à promouvoir et à protéger le bien commun.
Monde
Depuis le premier quinquennat d’Emmanuel Macron, la France a multiplié les initiatives de repentance de son passé colonial, à travers la création de commissions historiques, à coup de cérémonies et de discours de contrition. Cependant, cette politique, censée favoriser la réconciliation, se heurte à des critiques récurrentes : absence de réciprocité, instrumentalisation politique et inefficacité diplomatique.
Civilisation
L’islam est peut-être une religion d’amour mais il y a très clairement une haine islamiste, et ses modalités, qu’explore l’ouvrage remarquable de Bernard Hadjadj, font qu’on peut parler de continuum entre les positions les plus radicales et les plus iréniques : si, pour réprimander son enfant, un musulman le traite de « juif » (cf. p. 16), on se doute que les massacres d’octobre 2023 s’enracinent quelque part.
Tribunes
Ils auront beau faire, l’affaire est perdue. Il n’y a plus qu’à compter les jours. Ou les recompter comme du temps de Barnier. Plus qu’alors ou moins ? Question capitale ! Tel est le jeu politique aujourd’hui. Amusant, non ? Pendant les fêtes ? Après les fêtes ? Le peuple français essaye de se divertir comme il peut. Combien de temps le Bayrou va-t-il tenir ? Quand va-t-il tomber ? Et qui après lui ? Y a-t-il un homme ? Une solution ? Dans l’état actuel, évidemment non. C’était prévisible et, d’ailleurs, prévu dans ces colonnes il y a six mois.
Tribunes
La troisième guerre d’Algérie est commencée. À l’heure où ces lignes s’écrivent, soit le 25 novembre, toujours aucune nouvelle de Boualem Sansal. Il est emprisonné, vraisemblablement à Alger où il a été arrêté à la sortie de l’aéroport le 16 novembre venant de France. Évidemment sans droit, par pur arbitraire d’un gouvernement tyrannique qui ne supporte pas la contradiction. Au mépris du droit français dont il relève, car il a la nationalité française, et qui aurait dû s’exercer naturellement et immédiatement par une intervention diplomatique et juridique au plus haut niveau. Ce qui n’a pas été le cas, bien sûr.