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Valls ou la frime

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Valls ou la frime

Tous ne pensent plus qu’à « l’après-Hollande » qui se résumera à : « Moi ou Marine Le Pen ». Valls le premier. C’est à ce dilemme que se réduit aujourd’hui la politique française. Les événements qui la secouent corroborent, et même plus qu’il ne faut, les analyses de Politique magazine.

Le régime politique français est entré en phase avancée de décomposition. Il n’y a plus qu’un simulacre de chef de l’État. Ses propres ministres l’ont bafoué et ce qui s’est passé avec un Montebourg et un Hamon, manifeste le souverain mépris de la classe politique pour la personne même de François Hollande. Il en résulte que, dorénavant, toute personne avisée qui fait de la politique ne pense plus qu’à « l’après-Hollande ».
Ainsi Montebourg s’est mis publiquement en réserve de la République, en précisant que son objectif était de la sauver. Autrement dit : encore un candidat à la candidature ! A gauche, cette fois, quand à droite il y a dès maintenant pléthore, comme si tout le monde s’attendait à une précipitation des évènements et à une accélération des échéances.

Aussi l’affolement est général chez les élus de gauche qui ont raison de redouter le pire dans les mois qui viennent et ce « pire » ne peut que favoriser une réaction nationale dont profitera, ce qui est naturel, le Front National. C’était le sens de la déclaration de Montebourg, en annonçant son départ : dans son esprit il appartient à une « vraie gauche » de récupérer la réaction populaire à son profit. Et lui se sent capable de porter ce défi, là où un Mélenchon a échoué.

Un ministère de combat

Dans pareilles conditions le Premier ministre, fût-il Valls, ne pourra commander ses troupes. écologistes et frondeurs socialistes vont lui mener la vie dure. Les ricanements redoubleront quand il affectera ses airs martiaux ; c’est que tout le monde comprend que lui-même, comme les autres, fixe son attitude sur les perspectives de « l’après-Hollande », unique explication aujourd’hui de tous les positionnements politiques, à gauche comme à droite.

Manuel Valls n’a formé son nouveau ministère que dans ce but. Le précédent n’ayant duré que cinq mois, il a pu mesurer la fragilité de toute tentative gouvernementale dans l’état de déliquescence du régime. La démission de l’ensemble de son gouvernement comme sa recomposition ministérielle ne sont là que pour manifester sa volonté à lui. Il croit qu’il va pouvoir consolider son statut de sauveur de la République, lui aussi. Donc un candidat de plus, encore ! Il compte sur son gouvernement revu et corrigé pour mieux définir sa conception de la République. Ainsi, il est décidé à maintenir la ligne déterminée par le groupe des financiers, des banquiers, des hommes d’influence et des francs-maçons de haut vol, avec qui il fait affaire, qui l’ont promu et dont certains composaient, avec les copains de la promotion Voltaire de l’ENA, l’entourage d’Hollande dans les premiers temps de sa candidature à la présidentielle : des gens comme les Pigasse, les Niel, les Berger, les Augier (le trésorier aux deux comptes aux Îles Caïman !), d’autres encore, tel déjà le fameux Macron. Cette ligne tient en deux propositions qui n’ont rien de contradictoire : continuer dans les avancées dites sociétales et jusqu’au bout, en bravant la France des familles et des clochers, qualifiée de réactionnaire ; sortir la gauche de la gangue d’un socialisme archaïque en l’ouvrant à « l’esprit et l’intelligence de l’argent », de l’argent moderne , qualifié de « bon argent », celui des affaires, des règles budgétaires, des équilibres macroéconomiques, de l’Europe sociale-libérale, de la mondialisation.

L’axe de l’action gouvernementale

Ces deux pôles constituent désormais l’axe sur lequel devrait tourner l’action gouvernementale ; il sont parfaitement représentés par les deux noms en qui se résume grosso modo tout le remaniement ministériel : d’un côté, Najat Vallaud-Belkacem nommée ministre de l’éducation nationale et il n’est pas difficile de pressentir que la République va devenir de plus en plus intransigeante sur les sujets anthropologiques qui fâchent et qui vont faire partie de son corpus doctrinal, obligatoire, gratuit et laïc ; et le maintien de la Taubira à la Justice va dans le même sens. De l’autre côté, Emmanuel Macron nommé à l’économie, à l’Industrie et au Numérique : ce jeune et brillant sujet de 36 ans, normalien et énarque, ancien banquier d’affaires chez Rothschild, ami des hommes d’argent et de pouvoir, est censé opérer le redressement de l’économie française qui est la condition première du redressement des comptes de la France. Mais, là, le jeune homme d’apparence sympathique entre dans la spirale des cercles vicieux où disparaissent depuis de longues années toutes les illusions politiques françaises, car les mauvais comptes plombent l’économie qui, elle-même plombée, plombe les comptes. On n’en sort pas et tous les chiffres sont déjà là, comme nous l’écrivions dès le début de l’année dans Politique magazine, qui prouvent et prouveront demain encore l’inanité de tant de projets et de discours, pacte de responsabilité et réforme territoriale compris. Car la question est d’abord politique.

Retour au peuple

Le mécanisme des institutions est tel qu’ils seront broyés, eux aussi. La France ne fonctionne plus, l’Europe ajoutera son poids insupportable, l’euro, ses contraintes. La bête, chargée, surchargée, fouettée, bridée, malmenée, finira par s’abattre ou se révolter. Aucun ton ni autoritaire ni cajoleur ne viendra à bout de l’effroyable inertie. Ce n’est pas en défiant et en affrontant, à la fois, la France traditionnelle de droite et la gauche des comices et des cafés qu’il est possible de résoudre le problème de la France !

Valls a voulu mettre la main sur l’appareil d’État. Son coup d’autorité d’aujourd’hui n’est dans ses calculs que le prélude de ceux de demain. Il les anticipe dès aujourd’hui. Il sait qu’il peut achopper à chaque instant sur un défaut de majorité puisqu’il est, dans le cadre institutionnel ordinaire, à la merci de la moindre défaillance des troupes socialistes dont une partie est en rébellion ouverte. Sauf à gouverner aux forceps, le 49-3, le vote bloqué ou même par ordonnances. Il suffit de prendre prétexte du péril de la République et de l’urgence. Il y songe évidemment. La chute de sa popularité en quelques mois est telle que, pour ne pas disparaître dans les bas-fonds du chef de l’État, il lui sera indispensable, ne serait-ce que par fierté personnelle devant les outrages des chahuts répétés, de se démarquer à son tour de l’Hollandisme institutionnel. À la vérité, peu lui importe. Il est prêt, en cas d’échec, à laisser Hollande à sa misérable nullité pour préserver l’avenir. Cet avenir s’élabore dans sa tête sous forme de dilemme, le même qui couve sous les têtes de tous les politiciens dont il n’est, en dépit de sa rage, qu’un pauvre exemplaire parmi d’autres : « Moi ou Marine Le Pen ». Puisque c’est à ce dilemme que se réduit toute la politique française !

Ainsi, tous, gauche, droite, centre, et Valls en premier, entrent dans le schéma qui ne peut que renforcer « l’hydre » qu’ils prétendent évincer. Les Universités d’été retentissent d’accents donquichotesques. Les chroniques journalistiques en viennent toutes à évoquer le nécessaire « retour au peuple », ce que demande précisément le Front National : dissolution de l’Assemblée qui ne peut que se conjuguer pour la bonne coordination gouvernementale avec la démission du président. Oui, mais pour quoi faire ? Pour recommencer ?

Et si un jour venait, enfin, où une possibilité nouvelle s’offrait aux Français de dire « non » à pareil système de destruction infinie, oui, si… Bref, le choix de la France, pour la France et par la France : c’est possible. Il suffit de vouloir. Politique magazine se veut l’organe d’expression d’une telle volonté.

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