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Un mouvement toujours dynamique, une répression de plus en plus lourde

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Un mouvement toujours dynamique, une répression de plus en plus lourde

Entrave à la libre circulation des personnes, surveillance présumée de lignes téléphoniques, répressions parfois violentes de rassemblements pacifiques… Les ordres donnés à la police par le gouvernement prennent de grandes libertés avec la Constitution. Nouvelle démonstration, hier, place de la Sorbonne.

Acharnement… Alors que les Champs-Élysées sont livrés au pillage suite au titre national du Paris Saint-Germain, la police continue de recevoir des ordres pour réprimer fermement toute visibilité de la « manif pour tous ».

Ces dernières semaines, la moindre opération a été traquée par les forces publiques : veilles, collages d’autocollants, pique-nique… Même les actions mineures réunissant moins de dix personnes n’ont pas échappé aux hommes du ministère de l’intérieur. « La plupart des rassemblements [lancés par textos ou bouche à oreille] sont décidés le jour même. Durant certaines opérations banales – genre collage d’autocollants – , des policiers débarquaient avant même l’heure du rendez-vous », témoigne un participant actif. Le fait est inquiétant en démocratie : la police surveille-t-elle les lignes téléphoniques des « opposants » au régime ?

Le 17 mai au soir, un rassemblement plus important qu’à l’habitude s’est tenu sur la place de la Sorbonne, non loin du Panthéon. Plusieurs centaines de jeunes se sont réunis pour manifester leur opposition à la loi Taubira. De nouveau, le brutal préfet de police de Paris a donné ordre de supprimer toute trace du mouvement. Il était possible de constater encore une fois l’absence évidente de trouble à l’ordre public. C’est pourquoi nombre de jeunes touristes étrangers se sont immiscés dans l’attroupement. Trop contents de rejoindre ce qu’ils pensaient être un simple rassemblement d’étudiants, ils ne pouvaient savoir qu’ils se trouveraient emprisonnés sur le bitume pendant près d’une heure et demie…

Alors qu’aucune intervention n’était nécessaire, la police dépêchait très vite des dizaines de camionnettes de CRS. Tout autour de la Sorbonne, des barrages de gendarmes mobiles suréquipés interdisaient la moindre approche. « Vous ne pouvez rester ici », s’entendait dire le quidam qui cherchait à approcher les immeubles proches de l’université. « Ah, il y a une alerte à la bombe ?… » demandait ironiquement un vieux passant. État de guerre autour de la Sorbonne. Encore une fois, aucune dégradation ne sera constatée suite au rassemblement.

Il ne croyait pas si bien dire. Les ordres donnés à la police ressemblent bien à des opérations de déminage. Un sénateur socialiste ne s’était-il pas inquiété récemment de la naissance d’une « conscience politique » dans une partie de la jeunesse française, celle qui s’oppose actuellement à la loi Taubira ? L’homme peut être rassuré. Jusqu’ici, les troupes de Manuel Valls ont montré une fermeté pleine de zèle, jusqu’à contrevenir à la liberté élémentaire de circulation assurée par la Constitution.

19 heures : début du rassemblement. Passée une heure de slogans et de banderoles, le calme est patent.

20 h 30 : la place de la Sorbonne est encerclée depuis un long moment. Les jeunes qui n’ont pu la rejoindre se massent devant l’énorme barrage de police placé sur le boulevard Saint Michel. A noter que les voitures circulent et qu’aucune dégradation n’est à constater.

Au loin, le groupe de la place de la Sorbonne. Sur le boulevard, les voitures circulent tranquillement.

21 h 30 : toutes les voies de sortie sont fermées aux « manifestants ». Tandis que la place de la Sorbonne est évacuée dans un calme apparent par les petites rues entourant l’université (plus tard dans la soirée, il y aura vingt-deux interpellations), les jeunes présents de l’autre côté du boulevard sont littéralement parqués et enfermés par des cordons de Robocop, sur un bout de la rue Vaugirard.

Dangereux « factieux » (terme de Manuel Valls) bloqués par les troupes du préfet de police de Paris.

22 heures : un adolescent monte sur un feu rouge haut de cinq mètres et y accroche un drapeau de la « manif pour tous ». Aussitôt, des policiers en civil s’approchent du pylône, mais ils sont reconnus par la foule qui fait masse pour protéger la descente du jeune courageux. Les ripoux – dont l’attitude ressemble à s’y méprendre à celle des émeutiers du Trocadéro – sortent alors leurs matraques télescopiques et frappent à tout va. Devant la foule devenue hostile, ils se replient et apposent enfin leurs brassards. Le jeune accrocheur de drapeau peut s’ « échapper » sans mal.

Un courageux grimpe sur un feu rouge et y accroche un drapeau de la « manif pour tous ».

Des policiers en civil n’ont pas réussi à attraper le factieux accrocheur de drapeau. Après avoir usé de leurs matraques, ils se replient devant la foule présente.

23 heures : les cent-cinquante jeunes parqués sont « évacués » par petits groupes de vingt. Pour amuser ses amis, l’un d’eux tente une percée pour s’extraire du cordon mais il est violemment poussé par un CRS zélé et s’étale au sol. Les groupes sont accompagnés sur cinq-cents mètres jusqu’au RER du Luxembourg.

Encadrés pendant plus d’une heure sur une petite portion de rue, les « factieux » sont emmenés par petits groupes au RER du Luxembourg, à cinq-cents mètres de là.

Aussi ubuesque soit-elle, la scène montre les abus du pouvoir : interdiction de se rassembler sur une place publique, interdiction de se disperser dans le calme, impossibilité de s’approcher des lieux sous peine d’être parqué longtemps en pleine rue. Et pourtant, désormais habitués à ces situations à la limite du grotesque et du tyrannique, la plupart des jeunes demeurent drôles et joyeux. Une « conscience politique » est bien née.

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